Edifiée entre 1919 et 1956 sur 34 hectares, la cité-jardins de Suresnes est destinée à être une ville moderne de 8 à 10 000 habitants. Son urbanisme et son architecture se distinguent par ses perspectives, différentes échelles de circulation, ainsi que le recours à des matériaux riches et variés. Le souci de l'élégance et du détail est omniprésent dans les constructions avec une grande place laissée à la verdure.

Il s'agit d'une cité d'habitation complète où l'intégralité des logements est en location, privilégiant la mixité sociale et pourvue de toutes les institutions d'intérêt collectif nécessaires à la vie urbaine moderne.

Grâce à des dons des descendants d'Henri Sellier et d'Alexandre Maistrasse ainsi que des enquêtes ethnographiques, le MUS conserve de nombreuses photographies de la cité-jardins ainsi que du mobilier des équipements dont les écoles. Explorez les fonds du centre de documentation pour prolonger la découverte!

Henri Sellier L'instigateur de la cité-jardins de Suresnes

Henri Sellier est maire de Suresnes de 1919 à 1941 et occupe de nombreuses fonctions administratives et associatives. Ses projets urbains et sociaux transforment la ville : il œuvre pour les habitants à travers la construction de logements mais aussi d'équipements sur l'ensemble du territoire.

Grâce à lui, les conditions de vie des ouvriers des usines suresnoises s'améliorent considérablement. 

 

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Les plans et les vues générales

Dans son premier plan de la cité-jardins en 1919, Alexandre Maistrasse ne prévoit des immeubles collectifs qu'en bordure Nord du quartier ainsi que le long de l'avenue principale : le reste des habitations aurait du être des pavillons. La crise du logement s'accentuant, les immeubles se développent et de nouvelles avenues sont créées.

La construction du quartier s'étend sur 37 ans, Félix Dumail est chargé de terminé le projet : malgré l'utilisation du béton, il conserve le plan et la hauteur des immeubles voulus par Alexandre Maistrasse.

 

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Les établissements scolaires

Dès la première phase de construction entre 1922 et 1926, la cité-jardins est équipée d'un groupe scolaire constitué d'une école maternelle et d'une école élémentaire. Ils sont finalement trois : le groupe scolaire Vaillant-Jaurès, l'école Aristide Briand et l'école maternelle Wilson.

Ces écoles sont des laboratoires pour la pédagogie : on y enseigne le vivre ensemble, l'hygiène, le sport et l'art. Les équipements y sont remarquables avec des douches, une piscine et un gymnase ainsi que des salles de cinéma et des ateliers mécaniques. Les décors sont également très travaillés avec des frises et des mosaïques.

 

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Les équipements d'hygiène et de santé

Si tous les logements de la cité-jardins sont équipés d'eau courante et de sanitaires, les premiers appartements sont dépourvus de salle de bain, obligeant l'urbanisme du quartier à laisser à la place à des équipements collectifs d'hygiène. Un lavoir bains-douches équipé de machines à laver le linge et de séchoirs est édifié dès 1922. Il est suivi de la construction d'une piscine munie de cabines de douches individuelles au sein du groupe scolaire Aristide-Briand.

Chaque établissement scolaire dispose également d'un service d'infirmerie complété en 1931 par udispensaire : ce dernier comprend un centre de médecine préventive pour les nourrissons et les jeunes enfants.

 

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Les espaces verts

La nature est omniprésente dans la cité-jardins de Suresnes grâce au "poumon vert" de plus d'un hectare constitué par le square Léon-Bourgeois. Les espaces verts se développent également autour de chacun des pavillons et entre les immeubles, dans un espace nommé "cœur d'ilot". Des plates-bandes sont aménagées pour le fleurissement et des arbres fruitiers sont plantés pour offrir un complément de nourriture aux habitants.

 

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Les équipements de loisirs et de culte

La Centre de loisirs Albert-Thomas est construit en 1937 sur une large place à l'extrémité de l'avenue Aristide-Briand. Il s'agit d'une maison pour tous, c'est-à-dire en lieu d'éducation populaire pour des projections cinématographies, des représentations théâtrales ou des réunions associatives.

Au moment de la construction du quartier, des emplacements sont réservés pour les communautés religieuses : une église et un temple protestant sont bâtis tandis qu'un appartement abrite le culte israélite.

Les logements

A la différences des premiers projets de cité-jardins comme celle de Letchworth en Angleterre, celle de Suresnes mêle logements individuels sous forme de pavillons et collectifs sous forme d'immeubles. Ces logements sont adaptés à chaque situation familiale et chaque âge afin que les habitants puissent passer leur vie entière au sein du quartier.

Il existe des logements dits "à bon marché" équipés d'un poêle, d'une pierre à évier, des sanitaires et une douche ainsi que des logements "de type amélioré" dont les pièces sont plus grandes et équipés d'une baignoire. De petits hôtels particuliers avec garage étaient même prévus en bordure de l'hippodrome. Ils seront remplacés par des immeubles dans les plans des années 1930.

 

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