A la différences des premiers projets de cité-jardins comme celle de Letchworth en Angleterre, celle de Suresnes est composée d'un habitat mixant logements individuels et collectifs. En effet, la pression démographique a contraint les architecte à diminuer l'emprise des pavillons pour construire des immeubles.
Ce sont aussi des résidences pour chaque situation familiale et chaque âge de la vie qui sont construite afin que les habitants puissent passer leur vie entière au sein du quartier. L'ensemble de ces logement demeure en location, les premières ventes de pavillons n'ayant eu lieu qu'à la fin du XXe siècle.

Les immeubles conçus par Alexandre Maistrasse et Julien Quoniam se composent d'appartements adaptés à la taille des familles qu'ils accueillent et se classent en deux catégories : les logements "à bon marché" équipés d'un poêle, d'une pierre à évier et de sanitaires et les logements "de type amélioré" présentant en plus une douche.
Les deux premières phases de construction entre 1921 et 1932 font apparaître cette distinction puis, tous les logements possèdent des salles de bains avec douche ou baignoire.
L'architecture est harmonieuse, associant des matériaux simples mais de qualité : différentes couleurs de briques mariées à des éléments en béton et céramiques offrent des façades élégantes. Le fer forgé constituant les rambardes des fenêtres est très travaillé dans les immeubles les plus anciens puis se simplifie à cause des impératifs de rapidité d'exécution.
Tous les immeubles ne comportent que quatre étages afin de ne pas constituer des ensembles trop massifs.

A partir de la 7è phase de construction en 1936 et jusqu'en 1958, Félix Dumail et Léon Emile Bazin emploient de nouveaux matériaux de construction comme le revêtement gravillonné sous forme de panneaux de placage préfabriqués. 

Les contremaîtres et employés les plus fortunés ont la possibilité de se tourner vers la location de pavillons. ces constructions mitoyennes sont individualisées par des formes et des styles variés (toit terrasse, imitation du style anglo-normand, etc) même si le plan général reste identique. Au dessus d'un sous-sol semi-enterré, se trouve une pièce à vivre et une cuisine ; deux ou trois chambres ainsi qu'une salle de bains prennent place au premier étage.

Des logements institutionnels destinés à tous les âges de la vie prennent aussi place au sein du quartier.
Un ensemble de logements pour célibataires et jeunes ménages est construit en 1934 au cours de la 6è phase de construction. C'est un hôtel mixte composé de 95 petits studios avec une salle d'eau. Des espaces communs sont accessibles au rez-de-chaussée comme un restaurant et une salle de lecture.

Une résidence pour personnes âgées est aussi construite dès 1932. Mentionnée sous le nom de "centre de logement pour vieillards", elle existe encore aujourd'hui : il s'agit de la Résidence Locarno pour laquelle un étage a été rajouté par l'architecte Burkalski entre 1986 et 1989.
Elle prenait en charge les vieux ménages sous forme de béguinage c'est-à-dire en les accueillant selon un mode de vie semi-collectif avec des 50 appartements dissociés et des espaces de vie en commun dont un jardin.

Enfin, entre 1933 et 1934, un immeuble dit "pour les indésirables" est édifié en bordure de la cité-jardins. Il est destiné à accueillir les sans-abri ou les familles sorties de taudis pour les habituer progressivement à la vie en collectivité et aux équipements modernes.