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Pourquoi publier les notices de ces biens manquants ?

Mur des "tableaux fantômes", au Musée Benoit-De-Puydt en 2014.
Le musée expose des descriptions, rédigées en 1881 par le premier conservateur Édouard SWYNGHEDAUW, de tableaux détruits pendant le bombardement de Bailleul en mars 1918, au format des œuvres manquantes.
 
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© Laurent Beyard
Mur des "tableaux fantômes", au Musée Benoit-De-Puydt en 2014. Le musée expose des descriptions, rédigées en 1881 par le premier conservateur Édouard SWYNGHEDAUW, de tableaux détruits pendant le bombardement de Bailleul en mars 1918, au format des œuvres manquantes.

Le signalement des biens manquants est devenu obligatoire en France depuis le 1er janvier 2016.

Pour lutter contre le trafic illicite de biens culturels

Les biens manquants doivent, depuis la note-circulaire du 4 mai 2016, « obligatoirement faire l’objet d’un signalement officiel par le versement, ou la mise à jour, de leur notice dans le “catalogue des biens volés et manquants” au sein du catalogue collectif des collections des musées de France – Joconde ; dans le cas des dépôts de biens appartenant à l'Etat, il faut simultanément les signaler auprès de la Commission de récolement des dépôts d’œuvres d’art (CRDOA) ».

Ce versement officialise la disparition des œuvres tout en permettant aux acteurs du marché de l’art de faire diligence dans l’identification des biens qui leur seraient soumis à la vente. Cette « diligence requise est devenue un outil essentiel de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels »1 et a été précisée par la Convention d’UNIDROIT2 de 1995.

Le concept s’applique donc à tous les acteurs du marché de l’art, des non-professionnels (les simples particuliers acquéreurs) aux marchands en passant par les galeries et les musées, qui l’ont d’ailleurs intégré à leur code de pratique déontologique3.

Pour faire face à leur réapparition potentielle

Ce signalement officiel permet ainsi aux différents acteurs du marché de l’art de mieux connaître la provenance des œuvres qu’ils acquièrent, et de leur éviter d’acquérir une œuvre dont la propriété pourrait par la suite leur être contestée.

Pour en améliorer la connaissance

Si l’absence d’une œuvre n’en permet pas une étude aboutie, il reste toujours intéressant pour les historiens de l’art comme pour le public d’accéder aux informations qui lui sont relatives, permettant à la recherche en histoire de l’art de progresser.

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UNESCO, 2019, p. 2.
2 UNIDROIT (institut international pour l’unification du droit privé) est une organisation intergouvernementale indépendante.
3 ICOM, Code de déontologie des musées, édition revue en 2017, p. 37

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Sommaire de l'exposition

 

Anne Labourdette