Deuil
Passage du monde des vivants au monde des morts, le décès et l’enterrement ouvre la période du deuil.
Afin de commémorer le souvenir du défunt, plusieurs éléments pouvaient être fabriqués : des Leichentexte (souvenirs mortuaires), apparus au début du XIXe siècle, ils pouvaient être en églomisé ou peints à la main ; et des couronnes funéraires qui se composaient entre autre de feuilles et de fleurs en perles de verre. Jusque dans les années 1960, la manufacture Karcher-Gachot fabriqua à Sarre-Union ces couronnes de perles mortuaires.
A contrario des familles catholiques qui leur préféraient les couronnes mortuaires, les familles protestantes avaient recours aux Leichentexte. Ces documents reprenaient le nom du défunt, la durée de sa vie et la date exactes de son décès.
D’aspect sobre voire austère, ces souvenirs mortuaires utilisaient des couleurs ternes (bleu, vert) et se référaient à des symboles funéraires communs à toutes les religions (stèles, urnes, saules pleureurs). Au centre, un texte biblique, en général celui que le pasteur avait médité lors de la cérémonie, était inscrit. Cependant, le texte central pouvait aussi être profane. Le plus souvent, une guirlande de fleurs entourait la scène principale. Destinés à être exposés dans la Stube, ils étaient souvent encadrés de bois précieux.
Peu d’exemplaires nous sont parvenus et seules quelques œuvres d’imagiers-peintres confirmés comme Robitzer, Schultz ou Merckling ont été conservées.
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