Ce qu'il reste de... (du 13 avril au 18 septembre 2022)

 
Exposition Ce qu'il reste de Photo 1
Exposition Ce qu'il reste de Photo 1
Affiche Ce qu'il reste de
Affiche Ce qu'il reste de
Ce qu'il reste de
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Artiste plasticien, spécialisé dans le travail des émaux sur métaux, Fabrice Rothenhauser propose, en écho avec les collections du musée et notamment la momie bolivienne, un parcours autour des traces que nous laissons. Que reste-t-il de nos corps que nous nous plaisons à transformer ? Que reste-t-il de nos mots ? Que dire de cette mémoire numérique qui nous survit ?

En partant de cette momie si souvent admirée, il a souhaité poser ces questions au visiteur et lui apporter un questionnement autour de sa propre identité.

Musée de Saint-Dizier

Illustration

Si elle nous semble aller de soi, la représentation de notre corps est pourtant un sujet d’une extraordinaire modernité. En effet, comment avoir une représentation instantanée de nous-même, avant que naisse la photographie ?
Si quelques peintures nous sont parvenues, elles étaient fort subjectives et ne présentaient qu’une part infime de la population.
A l’heure où nous avons tous dans notre poche le moyen de nous représenter, seul ou à plusieurs, et par là même de nous présenter aux autres, nous ne pouvons que nous interroger sur notre rapport à l’image et à notre propre mise en scène.

Mais nous nous interrogeons moins souvent sur des images plus intimes, plus douloureuses même parfois : celles de l’intérieur même de notre corps.
Si l’imagerie médicale nous a permis de voir en nous-mêmes, elle comporte pourtant son lot d’interrogations : que disent ces images de nos maux ? Comment traduisent-elles les peurs, les doutes, les angoisses qui accompagnent les moments où elles sont créées ? Que faire d’elles après notre mort ?

Illustration

Alors que nos vies se sont digitalisées, que nos données sont désormais à la fois numériques et éparses, se pose plus que jamais la question de l’intime.
Comment préserver cette intimité en un monde connecté qui nous dépasse ? Faut-il encore s’en donner la peine ?

Cette digitalisation nous interroge également sur notre postérité. Des profils sur les réseaux sociaux qui nous survivent aux données stockées en passant par le droit à l’oubli, notre rapport à nous, au-delà même de la mort, a bien changé.
Qu’est-ce qui se joue en nous de notre rapport à la finitude alors même que nous croisons tous les jours les fantômes numériques d’amis décédés ?

C’est cette question d’immatérialité et par là même d’immortalité que Fabrice Rotenhauser a souhaité interroger dans cette partie de l’exposition : que dire de ce monde qui nous a transformé en données commercialisables, interchangeables et immortelles ?

Illustration

Les paysages que nous contemplons aujourd’hui ont tous été profondément modifiés par l’activité humaine.

Des voies romaines se dessinent encore parfois dans le paysage, des menhirs se dressent au détour des chemins, des villas apparaissent dans des vues aériennes, des déserts naissent de déforestations trop intensives, des montagnes sont creusées, des marais asséchés, des pierres gravées…

Certaines de ces modifications donnent naissance à des merveilles, rendent les lieux plus beaux encore, plus intrigants, plus prometteurs…