Musée Bonnat-Helleu en cours de rénovation et d'agrandissement
/ Fermé au public /
Réouverture prévue en 2025

École italienne “Scène de sacrifice antique et trois études de candélabres” ; Trois études d’obélisques (verso) 1er quart 17e siècle (?) plume et encre brune, trace de crayon noir et de sanguine (recto) ; plume, encre brune, pinceau et lavis brun (verso) inv. 1342 La feuille mêle la copie de plusieurs éléments : en bas à gauche, l’artiste a reproduit un bas-relief du Ier siècle conservé au musée du Louvre représentant un Sacrifice en l’honneur de Mars (ou Suovétaurile, c’est-à-dire le sacrifice d'un porc, d'une brebis et d'un taureau ; ill. ci-dessous) ; les candélabres antiques, quant à eux, se trouvent aujourd’hui dans les collections de la Galleria dei Candelabri, au Vatican. Au verso figurent des études d’après l’obélisque du Vatican, situé près de Saint-Pierre de Rome jusqu’en 1586, et qui fut ensuite déplacé devant la façade de la basilique. Le dessin a appartenu au sculpteur Henry de Triqueti (1803-1874), dont il porte la marque en bas à gauche, avant de rejoindre la collection de Léon Bonnat.

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au recto : à gauche, série de personnages alignés, de face, têtes tournées vers la gauche ou la droite ; à l'extrémité de cette rangée formée par ces hommes et femmes, une femme est assise sur un trône tenant un coffret ouvert sur ses genoux ; à sa gauche, un arbre frêle ; au premier plan à gauche, trois animaux sont eux aussi alignés : un taureau, un bélier et un porc vus de profil à droite ; derrière le taureau, l'un des hommes tient une hache sur son épaule ; à droite, trois études de candélabres dont seul celui du centre est abouti, orné de rayures et de motifs végétaux ; au verso : à gauche en haut, la partie supérieure de l'obélisque du Vatican surmonté par une sphère ; à gauche de la sphère et sous la base du monument, des inscriptions ; au centre, l'obélisque, sans la partie supérieure, comportant un cartouche en partie basse ; il repose sur un socle, sur quatre pieds décorés dont l'un est repris et agrandi sur la droite ; séparé par ce détail et quatre zones d'annotations, un fragment des obélisques de Palestrina (aussi appelé obélisque Albani), dont on ne voit qu'une face, couverte de hiéroglyphes

scène (sacrifice, homme, femme, debout, trône, coffret, taureau, bélier, porc, hache) ; représentation d'objet (candélabre) ; ornementation (obélisque, hiéroglyphe)

plume et encre brune sur papier crème (recto) ; traces de crayon noir et de sanguine ; une bande de papier complète le bord latéral gauche ; plume, encre brune, pinceau et lavis brun (verso) ; montage bleu à filets noirs et bande dorée

H. 22,7 cm ; l. 34,2 cm (dessin) ; H. 41 cm ; l. 53,9 cm (montage)

annotation, au verso, en haut à gauche, à la plume et encre brune : Sepoltura di cesari / di dietro a san Pietro / [?] / [?] [autres inscriptions en italien à relever] ; annotation, au verso, en haut à droite, dans un cartouche, à la plume et encre brune : DIVO CAESARI DIVI VLII F AUGUSTO / DI CAESARI DIVI ADVSTI F AUGUSTO / SACRVM ; annotation, au verso, en bas à gauche, dans un cartouche, à la plume et encre brune : DIVI CAESARI DIVI IVLII F AUG / TI CAESARI DIVI AVGVSTI F A SACRVM ; annotation, au verso, sur la base de l'obélisque de droite, à la plume et encre brune : DIVO CAESAR DIVI IVLII FA / TI CAESARI DIVI AVGVTI F[A au-dessus du F] / SACRVM ; marque, en bas à gauche, estampée, à l'encre noire : TRIQUETI Henry de (L. 1304) ; marque, en bas à droite, estampée, à l'encre noire : BONNAT Léon Joseph Florentin (L. 1714) ; cachet, au dos du montage, estampé, à l'encre noire, posé en 1923 par les Musées nationaux : COLLECTION / LEON BONNAT / 01342 [dans un rectangle]

au recto, la scène de sacrifice est copiée d'après un bas-relief romain représentant un "Sacrifice en l'honneur de Mars", vers 48 ap. J.-C., conservé à Paris, musée du Louvre (ancienne collection Grimani, marbre, 87 x 200 cm, inv. MR 852) (la brebis du suoveterile a été remplacée par un bélier) ; le premier candélabre esquissé à gauche est à rapprocher d'un candélabre antique de la basilique Sainte Agnès hors-les-murs, à Rome ; selon Jacob Bean, les études de candélabres ont été faites d'après des candélabres antiques conservés au Vatican, Galleria dei Candelabri ; l'obélisque du Vatican est un obélisque égyptien, transporté à Rome par Caligula pour orner la spina de son nouveau cirque du Vatican ; il se trouve aujourd’hui au centre de la place Saint-Pierre ; le globe est désormais conservé à Rome, Museo del Palazzo dei Conservatori ; quatre fragments des obélisques de Palestrina ont été trouvés en 1791 (deux sont au Musée archéologique national de Naples et un au musée national d'art égyptien de Munich), deux autres en 1872 (Musée national d'archéologie prénestine) ; une fois rassemblés, on a pu lire l'inscription : "Au Seigneur des Deux Terres, César Auguste empereur, Titus Sextius Africanus a dédié" ; on pense que l'obélisque a été réalisé durant le règne de Claude (41-54 ap. J.-C.) ou même Néron (54-68 ap. J.-C.), dans la mesure où T. Sextius Africanus était consul suffectus en 59 ap. J.-C. ; un autre fragment portant une inscription similaire (reproduit au verso du dessin) a été trouvé beaucoup plus tôt, avant 1630, à Rome, dans le mur du Palazzo Cavalieri Maffei ; vers 1770, le cardinal Alessandro Albani achète un obélisque de granit rose, qu'il fait placer sur la terrasse occidentale de sa villa, au centre d'un vaste rond-point où convergent les allées menant à la Via Salaria ; le monument, de taille modeste, un peu plus de 5 mètres, est composé de trois fragments ; le bloc central est l'élément découvert à Rome ; les deux autres fragments sont des additions dues au sculpteur Paolo Cavaceppi qui y inscrivit des signes copiés sur le texte antique, pour le cardinal ; ce dernier fit orner le socle de quatre bas-reliefs de granit détachés de monuments antiques ; l'ensemble est transporté au Louvre avec la collection confisquée aux héritiers du cardinal ; l'obélisque est intégré de manière éphémère au monument commémoratif élevé pour le général Desaix, place des Victoires ; en 1815, à la chute de l'Empire, les héritiers du cardinal vendent une partie des œuvres restituées ; l'obélisque prend le chemin de Munich, au musée national d'art égyptien ; les quatre reliefs sont demeurés au Louvre

08/09/1922

1342

NI 1522

Mise à jour de la fiche : 19/10/2016 ; attention, le contenu de cette fiche ne reflète pas nécessairement le dernier état du savoir.