La fascination des maîtres
Léon Bonnat (1833-1922)
"Intérieur de la chapelle Sixtine"
huile sur toile
inv. 1146
Léon Bonnat (1833-1922) d'après Michel-Ange (1475-1564)
"La Création de l'Homme"
entre 1858 et 1861
huile sur toile
inv. 1152
Léon Bonnat (1833-1922) d'après Michel-Ange (1475-1564)
"Copie d'après "L'Expulsion du Paradis terrestre"
entre 1858 et 1861
crayon, estompe et lavis sur papier
inv. 2496
Lors de leur séjour à l’Académie, les lauréats du prix de Rome étudient et copient les grands chefs-d’œuvre de l’Antiquité et de la Renaissance. Le XIXe siècle redécouvre notamment le génie de Michel-Ange, véritable modèle pour toute une génération d’artistes – Ingres, Géricault, Delacroix, Rodin – en quête de modernité.
Candidat malheureux au prix de Rome, Léon Bonnat (1833-1922) part pour la Ville éternelle en janvier 1858, grâce à une bourse octroyée par le conseil municipal de Bayonne. Le jeune artiste voue une admiration sans borne au maître florentin et son œuvre emblématique : les fresques ornant la Chapelle Sixtine. Il réalise alors de nombreuses copies d’études, des dessins et des esquisses à l’huile essentiellement pour apprendre et répondre à certaines commandes.
Il livre une vision déserte de ce haut lieu du Vatican, dont le décor n'est qu'à peine suggéré et rapidement brossée dans une gamme de couleurs limitées. Avec ce tableau, Bonnat produit une version profane du "Vendredi Saint à la chapelle Sixtine" qu'il peint en 1860, en s'inspirant du tableau d'Ingres de 1814, "Le pape Pie VII dans la chapelle Sixtine".