Le musée Charles VII conserve deux grands fonds de collections : des objets médiévaux qui proviennent le plus souvent des recherches archéologiques réalisées sur les sites de Mehun et des porcelaines. C’est aussi le reflet des deux grandes phases historiques de la ville de Mehun. L’évolution de la cité, son château et ses remparts, des XIIe – XVe siècles et l’industrialisation du XIXe siècle avec ses porcelaines : l’or blanc et les Expositions universelles. Autour de ces deux thèmes, des documents (manuscrits, livres, dessins techniques et cartons aquarellés, …) complètent, expliquent les œuvres présentées ou montrent tout le dynamisme, l’érudition ou l’avant-gardisme des habitants de la ville. Les collections Prévôt – Saint-Exupéry, Habert-Dys, Maquaire en sont quelques exemples.

Bien avant la création officielle du musée en 1906, mais comme un appel à le faire, la ville de Mehun avait accepté en 1898 un don, extrêmement valorisant, de la part d’Ernest Griolet de Geers. Ce bibliophile et numismate collectionnait également des manuscrits, des lettres et des autographes ; c’est ainsi qu’il va donner à la commune huit lettres médiévales et renaissances, sur papier ou sur parchemin en lien avec l’histoire de la cité : Charles VII et son épouse, Jacques Cœur et Agnès Sorel, mais aussi Louis XI et la famille d’Amboise… Point de départ des collections actuelles. Au fil des dons, des achats et des travaux, des ouvrages anciens, lectionnaires, feuillets de manuscrit parfois enluminés, livre de corporation, photographies, plans, estampes, dessins et projets vont compléter les collections.

Sans créer une véritable bibliothèque, un cabinet d’estampes ou de curiosités, ces documents présentent la variété des centres d’intérêt des donateurs et montrent le rôle essentiel d’un musée : conserver la mémoire pour ne pas oublier. Tous ces livres et documents ne sont pas à ranger parmi les “livres rares et précieux”, mais révèlent d’un trait de plume des noms oubliés, des ex-libris, ou évoquent des mentalités, montrent les transformations urbaines et interrogent sur l’évolution humaine.

Nos carrousels d’images sont en constante évolution et, comme pour les autres fenêtres virtuelles, s’ouvrent sur des fiches. Soyez curieux et attentifs. Les collections d’un musée comme celui de Mehun-sur-Yèvre vivent au travers de l’attention que vous leurs portez ; elles distillent parfois des messages et invitent à la découverte…