logo
Mehun-sur-Yèvre (18)

Musée Charles VII - Mehun-sur-Yèvre (18)

Bandeau d'illustration de l'espace WM : Musée Charles VII - Mehun-sur-Yèvre (18)
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Susana Pereira-Tavares, Philippe Bon
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Susana Pereira-Tavares
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Susana Pereira-Tavares, Philippe Bon
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Susana Pereira-Tavares
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Philippe Bon
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros ; © Patrice Moreau, musée Issoudun
Girafe, caméléon, civette et strepsicheros
Numéro d'inventaire : 
912.8.150

Domaine : 
Description en langage naturel : 
Cette gravure représente quatre animaux dans un paysage fantaisiste rappelant la campagne hollandaise. On y observe une girafe, une civette, un caméléon et un strepsicheros.

Observations-Commentaires : 
Une planche identique est conservée à Londres au British Museum sous la cote Z, 1.56. Une autre planche semblable, inversée droite-gauche (gravure de second état), au même musée sous la cote Z, 1.114

Notes : 
La girafe (caméléopart médiéval) est un motif qui a été retrouvé à plusieurs reprises tout au long du Moyen Âge, sur une céramique gravée et peinte à Mehun-sur-Yèvre dès le XVe siècle, puis à Issoudun, des manuscrits et des peintures murales...

- Des éléments de céramique, un bassin très fragmentaire en terre beige-rosée, figurant une girafe a été mis au jour en 1981 lors des fouilles archéologiques (parcelle 15). Elle est accompagnée de plusieurs autres animaux réels ou fantastiques (?). La multiplication du nombre de pattes montre que le potier a voulu donner l’impression de mouvement ou de troupeau.

- Cet animal se retrouve, à deux reprises, figuré au bord de la mer rouge dans les Belles Heures du duc de Berry, conservées à New York. Il est toutefois peu probable que le duc de Berry ait possédé une girafe. Historiquement, c'est la sœur de Louis XI, Anne de Beaujeu, qui demande sans l'obtenir, la girafe de Laurent de Médicis. Cette ou ces dernières, promenées dans la ville de Florence semblent avoir succombé à une indigestion des fleurs des balcons (?) - Géranium (?). Il faudra attendre Charles X pour que la première girafe foule officiellement le sol français.

- Pourtant, au XIXe siècle, lors des fouilles du puits de la tour Blanche d'Issoudun une mandibule de “géant ou d'animal préhistorique” s'est révélée être celle d'une girafe ; dans un contexte de la fin du XVe siècle.

- À cette même époque, un vitrail, toujours conservé dans l'église Saint-Cyr de cette même ville d'Issoudun semble montrer un animal à grand cou : une girafe associée à une licorne dans une scène du Sacrifice des Idoles.

- Ce qui semble certain, même dans les gravures plus modernes, comme celle d'Adrian Collaert et les différentes cosmographies du Levant et du Monde, c'est l'inversion régulière des longueurs entre les cornes et les oreilles. En fait, les girafes n'ont pas vraiment de cornes ; leurs excroissances restent recouvertes de peau duveteuse et sont appelées cornillons ou ossicônes. Cette observation semble démontrer que ni les potiers, ni les miniaturistes, ni les graveurs avaient vus réellement de girafes et que les modèles alors en circulation n'étaient pas complètement exactes.

Représentation - Iconographie : 
ethnographie (girafe, caméléon, civette) ; paysage

Précisions sur la représentation : 
planche n° 17, extraite d’une cosmographie encyclopédique du XVIIe siècle

Précisions concernant l'auteur : 
COLLAERT Adriaen (Anvers, v.1560 ; † 29 juin 1618). Épouse en 1586, Justa Galle, fille d'un graveur-imprimeur. Il est également connu comme membre de la Guilde saint Luc d'Anvers. Divers modèles auraient circulés entre les entourages de Marcus Gheevaerts (père et fils), Hans et Adriaen Collaert et Maarten de Vos.

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 18,4 cm ; l. 24,1 cm (avec montage)

Millésime de l'oeuvre : 
1612 vers

Période (siècle ou millénaire) : 
Utilisation - Fonction - Destination : 
Genèse : 
Précisions concernant la genèse : 
Planche gravée provenant de : ANIMALIUM QUADRUPEDUM OMNIS GENERIS VERAE ET ARTIFICIOSISSIMAE DELINEATIONES IN AES INCISAE ET EDITAE AB ADRIANO COLLARDO.

Précisions sur l'utilisation : 
Élément composant les planches et gravures collationnées par Joseph Maquaire, peintre décorateur chez Pillivuyt, directeur de la Spéciale, en vue de constituer un fonds documentaire et iconographique.

Inscriptions - Marques : 
inscription concernant l'exécutant ; numéro

Précisions inscriptions : 
Adr. Collaert / fecit et excu. (en bas à droite, dans l'image) ; 17. (numéro de planche, dans l'image, sous le caméléon) ; cf. photographie.

Collection : 
Nom du rédacteur de la notice : 
Numéro de renvoi vers autre objet : 
912.8.1 ; 912.8.2 ; 912.8.3