Œuvre : Précisions - Les jeunes piaillent comme chantent les vieux | Espace WebMuséo Musenor |
Statut de l'oeuvre :
N° d'inventaire :
P.Y.36
Domaine :
Titre :
Les jeunes piaillent comme chantent les vieux
Lieux création, exécution :
Date de création ou d'exécution :
17e siècle
Techniques et matériaux :
Huile sur toile
Dimensions :
Hauteur en cm : 155
Largeur en cm : 209
Largeur en cm : 209
Dépôt :
Dépôt : Musée du Louvre
Précisions sur le dépôt :
Date d'entrée : 1957
Ancienne(s) appartenance(s) :
Collection privée, Le Brun, Acquis chez Le Brun, marchand et expert en 1791. ; Collection privée, BOURBON Louis Stanislas Xavier ; Collection publique, Musée du Louvre, Paris, Entré au Louvre à la Révolution.
Mots-clés musée :
Exposition(s) :
Bibliographie :
1998, Valenciennes, guide des collections
n°44, p. 81
extrait de l'ouvrage :
Cette joyeuse compagnie qui chante et boit autour d'une table bien garnie nous renvoie l'image truculente d'une famille de bons bourgeois d'Anvers. Mais c'est aussi l'illustration d'un proverbe, " Comme les vieux ont chanté, ainsi les jeunes jouent de la flûte ", que Jordaens a mentionné dans un cartouche, sous la forme ennoblie du latin. Ce proverbe invite les adultes à se contrôler car les jeunes imitent les grands et copient naturellement leurs mauvaises habitudes. Ainsi, ce tableau devient une véritable métaphore de l'éducation. La présence de l'oiseau enfermé dans sa cage ne symbolise-t-elle pas la jeunesse éprise de liberté, de même que le hibou renvoie à la mort et à la succession des générations ?
Cette illustration de proverbe, véritable tradition flamande, remonte notamment à Pieter Bruegel. Jordaens traitera d'ailleurs ce thème plusieurs fois. La version du musée d'Anvers, datée de 1638, passe pour en être le prototype. Assez semblable, la toile de Valenciennes ne la suit que d'un an ou deux. D'autres tableaux avec quelques variantes sont conservés à Berlin, à Ottawa et dans des collections privées.
Cette composition véritablement emblématique de l'art de vivre flamand l'est aussi de la verve réaliste et narrative de Jordaens. Le peintre ne se contente pas de grouper trois générations autour d'une table, il caractérise chaque personnage de façon inoubliable : le grand-père qui bat la mesure avec le couvercle, le père en joueur de cornemuse, ou encore la jeune mère avec sa progéniture. Ce chef-d'oeuvre de la maturité du peintre s'impose avec la force d'une allégorie et résume à lui seul tout un courant de la peinture flamande.
Patrick Ramade
2002, Valentiana
Repr. p 71
2013, Valenciennes, Guide des collections
p. 91, repr.
2013, Paris, Jordaens
pp. 246247, repr.
n°44, p. 81
extrait de l'ouvrage :
Cette joyeuse compagnie qui chante et boit autour d'une table bien garnie nous renvoie l'image truculente d'une famille de bons bourgeois d'Anvers. Mais c'est aussi l'illustration d'un proverbe, " Comme les vieux ont chanté, ainsi les jeunes jouent de la flûte ", que Jordaens a mentionné dans un cartouche, sous la forme ennoblie du latin. Ce proverbe invite les adultes à se contrôler car les jeunes imitent les grands et copient naturellement leurs mauvaises habitudes. Ainsi, ce tableau devient une véritable métaphore de l'éducation. La présence de l'oiseau enfermé dans sa cage ne symbolise-t-elle pas la jeunesse éprise de liberté, de même que le hibou renvoie à la mort et à la succession des générations ?
Cette illustration de proverbe, véritable tradition flamande, remonte notamment à Pieter Bruegel. Jordaens traitera d'ailleurs ce thème plusieurs fois. La version du musée d'Anvers, datée de 1638, passe pour en être le prototype. Assez semblable, la toile de Valenciennes ne la suit que d'un an ou deux. D'autres tableaux avec quelques variantes sont conservés à Berlin, à Ottawa et dans des collections privées.
Cette composition véritablement emblématique de l'art de vivre flamand l'est aussi de la verve réaliste et narrative de Jordaens. Le peintre ne se contente pas de grouper trois générations autour d'une table, il caractérise chaque personnage de façon inoubliable : le grand-père qui bat la mesure avec le couvercle, le père en joueur de cornemuse, ou encore la jeune mère avec sa progéniture. Ce chef-d'oeuvre de la maturité du peintre s'impose avec la force d'une allégorie et résume à lui seul tout un courant de la peinture flamande.
Patrick Ramade
2002, Valentiana
Repr. p 71
2013, Valenciennes, Guide des collections
p. 91, repr.
2013, Paris, Jordaens
pp. 246247, repr.
Date de dernière modification :
28 novembre 2023 18:02 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00