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Les jeunes piaillent comme chantent les vieux, une métaphore de l’éducation

JORDAENS Jacob, Les jeunes piaillent comme chantent les vieux, 17e siécle - Musée des beaux-arts de Valenciennes
 
Informations supplémentaires
© RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda ; © RMN / Thierry Le Mage
JORDAENS Jacob, Les jeunes piaillent comme chantent les vieux, 17e siécle - Musée des beaux-arts de Valenciennes

Fiche pédagogique 

Objectif : Interpréter les symboliques et comprendre la métaphore de l’éducation

Compétences PEAC : Situation des œuvres du passé et du présent dans leurs contextes à partir de questionnements transversaux / Utilisation de ressources pertinentes pour analyser une œuvre en déduire du sens

Niveau 3, lycée, classe de Seconde

Description du tableau : Jordaens réussit ici la peinture d’une joyeuse famille anversoise en train de festoyer. Au-dessus se trouve inscrit un proverbe flamand, en latin, « Comme les vieux ont chanté, les jeunes jouent de la flûte ». Tout le tableau semble être une métaphore de l’éducation des jeunes avec des rappels très explicites au lien intergénérationnel comme les oiseaux en cage, symboles des plus jeunes qui souhaitent l’émancipation, et le hibou qui renvoie à la mort et à la succession des générations. A travers l’art de vivre flamand, on célèbre ici la réunion de trois générations de convives, ce qui est rare à l’époque, compte tenu de l’espérance de vie.

Piste pédagogique :

Dans le cadre d’un travail interdisciplinaire, lettres, SES et Histoire-géographie, on pourrait envisager la réalisation d’un projet commun autour de la notion de la socialisation par la famille au XVIIème siècle et le rôle de l’éducation. On interroge ainsi la notion de socialisation, à l’aulne de l’époque moderne, de l’émergence de l’autonomisation de l’individu mais aussi les interrogations littéraires sur la bonne éducation depuis la Renaissance.

Document en regard :

« Les plaisirs pris sans modération abrègent plus les jours des hommes que les remèdes peuvent les prolonger. Les pauvres sont moins souvent malades faute de nourriture, que les riches ne le deviennent pour en prendre trop. Les aliments qui flattent trop le goût, et qui font manger au-delà du besoin, empoisonnent au lieu de nourrir. Les remèdes sont eux-mêmes de véritables maux qui usent la nature, et dont il ne faut se servir que dans les pressants besoins. Le grand remède, qui est toujours innocent et toujours d’un usage utile, c’est la Sobriété, c’est la tranquillité de l’esprit, c’est l’exercice du corps. Par-là, on fait un sang doux et tempéré, l’on dissipe toutes les humeurs superflues ».

Fénelon, Télémaque, 1699

 

Julien Dochez (Professeur missionné au musée des beaux-arts de Valenciennes, 2018)

JORDAENS Jacob, Les jeunes piaillent comme chantent les vieux, 17e siécle - Musée des beaux-arts de Valenciennes
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