D 952.013.001

H. 236 cm, l. 157 cm

Hist. : Collection royale ; Musée du Louvre / Musées de Compiègne (inv. C.3685) ; déposé au Musée d’Art et d’Histoire de Dreux, 15 mai 1952. Marquage : Sur l’entretoise horizontale supérieure du châssis une étiquette d’inventaire renseignée à la main : « Musée national de Compiègne - inventaire 1938 - N° 3685 »

Portrait officiel en pied. Décor à l’antique. Louis-Philippe est en costume militaire, debout à côté de son trône.Sa main droite est posée sur la Charte de 1830 En juillet 1830, après l’abdication de Charles X, les membres de la bourgeoisie en appelèrent aux Orléans, branche cadette des Bourbons qui passait pour plus libérale. À l’hôtel de ville de Paris, les représentants du peuple -La Fayette en tête- confièrent à Louis-Philippe la lieutenance générale du royaume. La charte royale fut modifiée, affirmant une monarchie constitutionnelle. Le drapeau tricolore, hérité de la Révolution française et de l’Empire, remplaça le drapeau blanc. Le 9 août, Louis-Philippe prêta serment de respecter cette nouvelle version de la charte et, le 29 août, à l’école militaire, remit ses drapeaux à la garde nationale pour afficher son souci de défendre la patrie. Ces deux événements fondateurs animent le portrait dont la composition s’appuie notamment sur celui de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Louis-Philippe a abandonné le manteau royal du sacre de Reims et ses lys, pour revêtir l’uniforme de la garde nationale où sont représentées en plusieurs endroits les trois couleurs inventées lors de la première tentative de monarchie constitutionnelle en 1790. Ainsi, la nouveauté de la monarchie de Juillet s’enracinait dans la forte tradition de la monarchie française. Le Portrait de Louis-Philippe, roi des Français, bénéficie d’une prestigieuse origine. Provenant des collections royales, il fut d’abord conservé au château de Versailles, à Compiègne, puis à Dreux, en 1952. Si l’historique de l’œuvre est complet, des incertitudes subsistent quant à son attribution. On peut proposer le nom de Louis-Joseph Noyal, dont on ne sait pratiquement rien sauf qu’il effectua de nombreuses copies officielles de portraits royaux dont peut-être celle-ci, d’après l’original du Baron Gérard (1770-1837). Les copies sont alors courantes. Le musée-château de Versailles conserve au moins trois autres peintures de cet artiste, toutes copies d’œuvres du Baron Gérard pour le Musée d'Histoire de Versailles (Marie-Amélie de Bourbon, princesse des deux Siciles, duchesse d'Orléans, 1819 ; Louis-Philippe Ier, duc d'Orléans, en uniforme de colonel-général des Hussards, 1817 ; Charles X, premier quart du XIXe siècle). Elles permettaient d’assurer la présence symbolique du souverain en des lieux stratégiques, particulièrement les administrations. Damien Chantrenne.

Destinataire Louis-Philippe Ier. Ce tableau faisait partie des collections du roi Louis-Philippe.

DEP REC Notes : Département X-3-2 en ligne APSMRC récolé

-Cliché Darasse -O-DI 1/53 Portrait de Louis-Philippe Ier, roi des Français Diapositive couleur -Photo rap.exp. (1997) n°146 Portrait de Louis-Philippe, roi des Français Tirage couleur -Photo rap.exp. (1997) n°171 Portrait de Louis-Philippe, roi des Français Tirage couleur ; © Musée d’Art et d’Histoire Marcel Dessal - Dreux ; © jb Darasse