Motifs décoratifs
Profanes ou religieux, les motifs décoratifs étaient présents sur une multitude de supports et de matières : bois, verre, fonte, textile... Peints, brodés, gravés ou imprimés, ces motifs représentaient une pluralité de formes, de genres et de couleurs. Ils étaient à la fois décoratifs et symboliques et s’accordaient le plus souvent à l’objet ou à son thème, par exemple, l’évocation d’un phare pour une veilleuse ou de végétaux sur un vase. En personnalisant l’objet ou le meuble, le propriétaire affirmait son identité et ses croyances (religieuses, politiques, territoriales). Assimilés à des symboles, ces motifs stylisés étaient en adéquation avec l’art populaire alsacien, notamment dans l’utilisation de certains outils et dans le choix des couleurs. Noir, rouge, bleu, vert, blanc, brun… Toutes ces couleurs étaient appliquées à la main ou avec des outils originaux (rondelles de pomme de terre ou d’oignon, peignes, etc.).
D’une grande variété de formes, les motifs géométriques étaient tracés à la règle et au compas. Chaque forme était rattachée à une signification précise : le cœur renvoyait à l’amour (conjugal ou parental) alors que le losange était le symbole de la femme. Aussi, le motif de Gottesheim était une caractéristique identitaire et symbolique du pays de Hanau (losange vert sur fond rouge). Les végétaux étaient également très présents dans les motifs dessinés. Faciles à reproduire, ils connaissaient un vif succès dans les milieux populaires : grappe de raisins pour la fécondité, bouquets de tulipes ou d’œillets pour la prospérité et la richesse. Extrêmement variées, les formes animales étaient également très prisées. Ces motifs s’adaptaient aux thèmes représentés et à leurs symboliques. Par exemple, deux oiseaux ensemble symbolisaient le couple, la fidélité et l’amour conjugal. Dans la Vision de Saint Hubert, le cerf représentait le Christ avec toute sa force et sa virilité. Les figures humaines étaient très diversifiées. Allégoriques ou symboliques, elles évoquaient tour à tour des scènes galantes, des portraits ou des métiers artisanaux. Ces figures représentaient ainsi les divers statuts sociaux alsaciens des XIXe et XXe siècles.
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