Arts du feu
Au croisement du verre et de la fonte se trouve le feu…
Les Vosges du Nord associent trois facteurs essentiels à la fabrication du verre : la silice, le bois et l’eau. Connue pour la qualité de ses créations, la verrerie de Meisenthal atteint son apogée au tournant des XIXe et XXe siècles grâce à de célèbres artistes comme Emile Gallé ou Désiré Christian. Composé d’oxydes formateurs (silice) et d’oxydes modificateurs (potasse, soude), le verre fusionne à 1450°C. Formé selon quatre techniques (le soufflé-tourné, le soufflé-fixe, le moulé-pressé à l’ancienne ou l’utilisation de la presse moderne), le verre obtenu est travaillé à chaud. Le verrier utilise alors plusieurs instruments tels que la canne, la mailloche et la palette. A température ambiante après un passage dans l’arche de refroidissement, le verre subit trois opérations : le décalottage pour enlever la calotte au sommet du verre, le flettage pour meuler la bordure du verre et le rebrûlage pour l’arrondir. A froid, le verre est ensuite décoré. Il peut alors être taillé, sablé, émaillé, guilloché, doré ou gravé à la roue ou à l’acide.
C’est vers le milieu du XIXe siècle que les conditions sont réunies pour permettre la production massive d’articles de fonte d’art décoratifs et qu’apparait la fonte d’ornement. Obtenue à l’aide d’un haut-fourneau, la fonte, liquide dès 1100°C, est versée dans un moule. La technique de moulage varie selon la taille et la forme de l’objet. De la décoration d’immeubles au mobilier de jardin, en passant par l’art religieux, les artistes et les modeleurs employés dans les usines ont rivalisé d’imagination pour créer de nouveaux modèles. Ils puisent leur inspiration dans des thèmes (religieux, mythologique, faune et flore, personnages illustres ou activités humaines) et des styles divers (baroque, classique ou rococo).
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