Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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Baigneuse ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Baigneuse ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Baigneuse ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Baigneuse ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 
Jean-Auguste-Dominique Ingres
“Baigneuse”
1807
huile sur toile
inv. 89

Élève de Jacques-Louis David à Paris, Ingres remporte en 1801 le Prix de Rome. Les événements politiques reportent toutefois son départ pour la Villa Médicis en 1806. Les premières années du séjour italien d’Ingres, qui se prolonge jusqu’en 1824, sont consacrées aux travaux scolaires où l’artiste affirme progressivement sa singulière personnalité artistique.

Cette “Baigneuse” constitue l'un des trois envois académiques réglementaires d’Ingres, avec “La Baigneuse”, dite “Baigneuse Valpinçon” et “Œdipe et le Sphinx”, deux tableaux exécutés en 1808 et aujourd’hui au musée du Louvre. Ils sont précédés l’année précédente par cette “Baigneuse”. Le personnage féminin nu, vu de dos et à mi-corps, exprime déjà toutes les qualités du génie d’Ingres. Dépassant l’héritage néoclassique de sa formation, le jeune artiste puise dans l’art des peintres italiens de la Renaissance, à commencer par Raphaël qu’il vénère. Le rythme calligraphique de la ligne l’emporte sur la vraisemblance de l’anatomie, aussi séduisante qu’improbable dans ses proportions et ses mouvements. La chair est animée d’une douceur sensuelle, qui donne à la peinture un effet véritablement tactile, tout comme le foulard qui retient les cheveux de la jeune femme. Le tableau transcende tout sujet narratif et renouvelle avec brio le genre majeur du nu.

Entre hommage aux maîtres, inspiration orientale et création érotique, Ingres créera de nombreux chefs-d’œuvre autour du thème de la baigneuse tout au long de sa carrière, jusqu’au “Bain turc” achevé en 1862 et conservé au musée du Louvre.