Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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Aphrodite accroupie ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Aphrodite accroupie ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Aphrodite accroupie ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 
Anonyme romain
"Aphrodite accroupie”
Ier-IIe siècle
marbre
inv. 782

Suite au succès de l’Aphrodite de Cnide élaborée au IVe siècle avant Jésus-Christ par Praxitèle, le thème de la déesse de l’amour à sa toilette connaît un certain succès dans la sculpture grecque. Vers 250 avant notre ère, Doidalsas de Bithynie met au point une Aphrodite accroupie, versant de l’eau sur sa nuque et accompagnée de son fils Éros dans son dos. Il s’agit d’une des créations majeures de la période hellénistique, par son invention iconographique et sa sensualité intimiste.

L’œuvre originale de Doidalsas, probablement en bronze, a aujourd’hui disparu mais nous est connue par une série de copies en marbre plus ou moins complètes. Ces sculptures étaient destinées à orner les lieux publics et les demeures de la Rome impériale, où les créations raffinées des artistes grecs étaient particulièrement appréciées. Dans son “Histoire naturelle”, Pline l’Ancien cite ainsi un exemplaire qui se trouvait au Ier siècle dans le portique d’Octavie, sur le Champs de Mars à Rome.

L’exemplaire de Bayonne constitue une version miniature de cette statuette d’ornement, dont elle conserve le raffinement et le naturalisme. Le corps d’Aphrodite accroupie peut être apprécié de différents points de vue, et son mouvement dans l’effort souligne les courbes de son anatomie, rappelant que la beauté de la déesse constitue son principal pouvoir auprès des dieux et des hommes.