Musée Bonnat-Helleu, musée des beaux-arts de Bayonne
© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
 

Musée Bonnat-Helleu
musée des beaux-arts de Bayonne
5 rue Jacques Laffitte
64100 Bayonne
05 59 46 63 60

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L'histoire et le décor

La Sainte Famille avec le petit saint Jean-Baptiste et un ange ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / tous droits réservés
La Sainte Famille avec le petit saint Jean-Baptiste et un ange
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / tous droits réservés
La Justice de Salomon ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
La Justice de Salomon
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché A. Vaquero
Projet de tombeau ; © Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché C. Bignon
Projet de tombeau
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© Bayonne, musée Bonnat-Helleu / cliché C. Bignon

 

 

        L'art vénitien du XVIIIe siècle renoue avec la gloire des maîtres de la Renaissance, et se diffuse dans l'Europe entière grâce aux voyages de ses peintres, tel Gaspare Diziani, qui se rend entre 1717 et 1720 à Munich puis à Dresde, les cours germaniques appréciant grandement sa peinture aux couleurs claires et aux formes sensuelles. Revenu à Venise, il exécute surtout des tableaux religieux et quelques œuvres mythologiques, où se décèle dans sa maturité l'influence de Tiepolo. Sa "Sainte Famille avec le petit saint Jean-Baptiste et un ange", sans être reliée à une toile précise, rappelle les grands retables destinés à Venise. La composition générale, tout comme les figures à la physionomie et aux gestes délicats, renvoient au langage de Véronèse, qui connaît alors un véritable revival.

 

         "La Justice de Salomon" rappelle l'esthétique baroque d'Italie centrale, que Diziani put connaître lors d'un voyage à Rome en 1726. L'artiste a choisi le moment le plus dramatique de ce célèbre récit biblique, au moment où le roi ordonne à un soldat de couper l'enfant vivant en deux pour confondre les deux femmes en revendiquant la maternité. Le dessin prépare, avec quelques variantes, un tableau peint vers 1740-1750 et aujourd'hui conservé au Musée de Picardie à Amiens.

 

          Largement autodidacte, Pietro Antonio Novelli commence d'abord par réaliser des tableaux religieux avec un certain succès. Ses œuvres sont connues et appréciées bien au-delà de Venise, en Ukraine, en Pologne et même en Russie par l'impératrice Catherine II. Novelli séjourne à Bologne en 1773-1774, puis à Rome en 1779-1782 où il trouve une importante communauté vénitienne. Ces voyages orientent son art vers un style plus sobre et dépouillé. Il privilégie plutôt dans ses dernières années une production graphique, notamment des illustrations pour des œuvres littéraires.


         Son "Projet de tombeau" reste bien mystérieux : a-t-il été réalisé pour un monument réel ou en vue d'un ouvrage ? Le style très antiquisant de l'ensemble rappelle les contacts que put avoir à Rome Novelli avec Antonio Canova, sculpteur d'origine vénitienne parmi les plus grands maîtres du néoclassicisme.

 

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