La baie rocheuse de Naples
André Giroux (1801-1879)
"Vue de la baie de Naples depuis l'île d'Ischia"
1828
huile sur papier, marouflé sur toile
inv. 1996-31
Jules Élie Delaunay (1828-1891)
"La Punta Campanella, vue de Capri"
septembre 1859 (?)
huile sur toile
inv. 1033
Jean Charles Joseph Rémond (1795-1875)
"La Grotte du Pausilippe"
entre 1822 et 1826
huile sur carton
inv. RF 1996-25
À la suite des voyageurs britanniques et français du "Grand Tour", les artistes s'intéressent à l'ouvrage antique de la colline du Posilippo. Creusé pour relier Naples et Pouzzoles, il témoigne des prouesses techniques des ingénieurs romains. Pensionnaire de la Villa Médicis de 1822 à 1826, Jean Charles Rémond restitue, plus que l'architecture, l'éclat violent du soleil sur la pierre et l'obscurité épaisse du tunnel, dans une petite huile sur carton. Le site a fasciné l'artiste qui le reprit plus tard, notamment pour illustrer le recueil de gravure Souvenirs de Naples dessinés d'après nature publié en 1831.
D'autres paysagistes, comme Camille Corot et André Giroux,en 1828, étudient en plein air la baie de Naples. La touche rapide et apparente modèle vigoureusement les rochers. L'artiste met l'accent sur la succession des plans, alternant motif minéral et élément aquatique, en jouant sur les effets de lumière : le premier plan sombre accentue l'effet atmosphérique qui invite le regard à découvrir le Vésuve fumant à l'arrière-plan.
Capri est redécouverte par les artistes du XIXe, qui s’intéressent à ses paysages rocheux ou à son architecture enduite à la chaux évoquant l’Afrique du Nord. À l’instar de Caruelle d'Aligny, Michallon et Giroux, Jules Élie Delaunay peint à l’île de Capri depuis la Punta Campanella, à l'extrémité sud du Golfe de Naples.