L’usine Olibet est l’une des premières industries à s’implanter à Suresnes, quelques années après le développement du chemin de fer et la construction du premier pont, au moment où des blanchisseries-teintureries occupaient les bords de Seine.
Vers 1860, Honoré-Jean Olibet, boulanger établi à Talence, importe en France les procédés de fabrication anglais des biscuits secs qu’il est allé étudier sur place. Son fils, Eugène Olibet rejoint l'entreprise familiale en  association avec Auguste-René Lucas.
 
Vers 1879, après une première usine à Talence près de Bordeaux, l’usine de Suresnes est construite. Située quai Gallieni entre la rue du Port-aux-Vins et la rue du Bac, elle fournit en biscuits la Capitale et le Nord de la France.
Elle emploie 400 personnes à la fabrication journalière de biscuits aux noms évocateurs : Lux, Demi-lune, Prime-thé, Petit-beurre…Ces biscuits comme ceux de leurs concurrents LU (Lefèvre-Utile), Biscuiterie Nantaise (BN), sont proposés dans des boîtes métalliques lithographiées aux formes et aux illustrations caractéristiques. Parallèlement, la fabrication de boîtes en métal simplement enrobées de papier continue à prospérer.
Après le transfert du siège à Arcueil en 1934, la fermeture du site parisien a lieu en 1938. L’usine est démolie en 1940 et cède la place à l’industrie métallurgique.

Aujourd'hui, la marque a été relancée par un descendant de la famille Olibet : elle produit des biscuits Demi-lune de manière artisanale en reprenant l'iconographie historique de la marque.