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Œuvre : Précisions - Nature morte avec pieds de céleri, boîte à épices, torchon, terrine, plat, écumoire et morceau de viande | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
M.P.Lav.1894-140

Domaine : 
Auteur(s) : 
CHARDIN Jean Siméon (peintre)
Titre : 
Nature morte avec pieds de céleri, boîte à épices, torchon, terrine, plat, écumoire et morceau de viande

Lieux création, exécution : 
Date de création ou d'exécution : 
entre 1732 et 1733
Période de l'original copié : 
2e quart 18e siècle
Techniques et matériaux : 
peinture à l'huile ; toile

Dimensions : 
Hauteur en cm 32.8 ; Largeur en cm 40.2 ; Hauteur avec cadre en cm 52 ; Largeur avec cadre en cm 60 ; Epaisseur avec cadre en cm 7

Description : 
Nature morte avec pied de céleri boîte à épices, torchon, terrine, plat en terre vernissée, écumoire et morceaux de viande pendus à un croc

Mode d'acquisition : 
Propriété(s) : 
propriété de la commune Amiens
Inscriptions : 
Monogramme
Précisions sur les inscriptions : 
Monogramme, en bas à droite : (J.-B. Chardin, selon cat. 1899) : c d

Sujet(s) représenté(s) : 
Commentaire : 
Sur un plateau de pierre, Chardin a placé deux pieds de céleri, un torchon, une boîte à épices en bois, une écumoire en cuivre, une terrine et un plat en terre cuite glaçurée ; un quartier de viande pend attaché à un croc. Une fois encore, suivant une démarche qui lui est personnelle, l'artiste a exécuté plusieurs versions de cette même composition, dont deux répliques sont connues. L'une d'elles a été conservée à Wanàs (jusqu'en 2000) avec son pendant, daté de 1734, Nature morte avec poêlon, marmite, égrugeoir et son pilon, deux poireaux, deux tranches de poisson, deux oeufs et oignon . On peut donc supposer que la toile d'Amiens, qui devait appartenir à l'origine à une paire (avait-elle pour pendant le tableau conservé au musée de Cleveland ?), peut être placée dans la même période. Pierre Rosenberg, qui souligne que Chardin a pu reprendre une même composition pendant plus de dix années, suggère que la version d'Amiens serait la plus précoce (vers 1732-1733), pour voir dans les deux autres des répétitions autographes un peu plus tardives (vers 1734), peintes après la 'conversion' de l'artiste à la scène de genre. Il note par ailleurs que le peintre a repris, de façon presque identique, le détail des morceaux de viande pendus à un croc visible ici dans la Femme à la fontaine. Le tableau présente en tout cas une matière et une harmonie chromatique qui rappellent les natures mortes de l'artiste réalisées juste avant la période des scènes de genre (Rosenberg - cat. exp. 1979, p. 173 - insiste sur le 'très beau métier' de la toile d'Amiens et décrit la 'technique si particulière à Chardin, faite de couches épaisses d'une matière grumeleuse qui donnent leur poids à chaque objet et accrochent la lumière'). A partir de 1733, en effet, le peintre se consacre, sinon exclusivement, du moins majoritairement à des sujets qu'il n'avait jusque là pratiquement pas explorés. On le voit s'intéresser à rendre la vie de femmes, d'enfants, de servantes de la petite et moyenne bourgeoisie, dans leurs tâches quotidiennes, leurs 'rituels' familiaux. La Bénédicité, La Mère laborieuse ou la Pourvoyeuse (Paris, Musée du Louvre) sont peut-être les exemples les plus célèbres de cette nouvelle veine créatrice. Une nouvelle fois, dans ce tableau de petit format, non dénué cependant d'une certaine monumentalité, le peintre exprime silencieusement la simple beauté des ustensiles de ménage, la poésie des attributs de l'intimité domestique. Notice de Matthieu Pinette

Bibliographie : 
Horsin-Déon L., 'Cabinet de MM. Lavalard', dans P. Lacroix, Annuaire des artistes et des amateurs, Paris, 1862. (p. 145)
Bocher E., Jean-Baptiste Siméon Chardin. Les gravures françaises du XVIIIe siècle. Vol. 3, Paris, 1876. (p. 95)
Catalogue des tableaux composant la collection Lavalard Frères de Roye au Musée de Picardie, Amiens, 1894. (p. 38, n° 140 (Chardin ; dimensions inversées))
Catalogue descriptif des tableaux et sculptures du Musée de Picardie, Amiens, Impr. Piteux Frères, 1899. (p. 213, n° 141 (Chardin ; dimensions inversées))
Gonse Louis, Les Chefs-d'oeuvre des musées de France. La Peinture, I, Paris, 1900. (p. 15)
Bellemère J., Le Musée d'Amiens, Etude critique, Amiens, 1908. (p. 43)
Guiffrey J.J., Jean-Baptiste Siméon Chardin. Catalogue complet de l'oeuvre du maître, Paris, 1908. (p. 62, n° 35 (dimensions inversées))
Catalogue descriptif des tableaux et sculptures du Musée de Picardie, Amiens, Impr. Picarde, 1911. (p. 131, n° 139 (Chardin ; dimensions inversées))
Furst H., Chardin, Londres, 1911. (p. 119)
Boinet Amédée, Le Musée d'Amiens. Musée de Picardie. Peintures, Paris, 1928. (p. 15)
Wildenstein Georges, Chardin, Paris, 1933. (n° 955)
Vergnet-Ruiz Jean et Laclotte Michel, Petits et grands musées de France. Peinture française des primitifs à nos jours, Paris, 1962. (pp. 84, 230)
Wildenstein Georges, Chardin, Zurich, 1963. (pp.157, 159, n° 118, fig. 52)
Foucart (Borville) Jacques, Les Lavalard, Amiens, 1977. (pp. 18, 22, 43, 50)
Rosenberg Pierre, Tout l'oeuvre peint de Chardin, Paris, 1983. (p. 84, n° 73)
Pinette Matthieu, Peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles des musées d'Amiens, Musée de Picardie / Somogy éditions d'art, 2006 (272 p. ; ouvrage accompagné d'un CD-Rom contenant l'intégralité des notices). (pp. 64-65, ill.)

Date de dernière modification : 
8 décembre 2023 16:09 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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