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Vierge au voile

Peinture à l'huile transposée sur toile

Hauteur en cm. : 126 Largeur en cm. : 106 Hauteur avec cadre en cm. : 142 Largeur avec cadre en cm. : 121,5 Profondeur avec cadre en cm. : 5

L’artiste flamand Jan Gossart est l’un des premiers artistes du Nord à voyager en Italie, en 1508 avec le duc de Bourgogne. Il introduit à son retour en Flandres l’esprit et les formes de la Renaissance italienne. Cette séduisante Vierge à l’enfant est marquée par l’alliance entre tradition flamande et tradition italienne. Au premier plan, une délicate figure de jeune femme inspirée de la renaissance italienne : le visage dessine un ovale parfait, les yeux sont en amande, le nez allongé, les mains fines, la peau transparente. Elle est richement parée. Jérôme André a pu écrire « on ne peut s’empêcher de voir en cette scène une délicieuse jeune fille – pardon une mère- une courtisane, une douce compagne, qui place en Marie non plus l’avènement de la Nouvelle Eve , mais celui d’une nouvelle Vénus. Une page s’actualise dans notre relation à Dieu, celle d’une alliance non plus impérieuse mais désormais passionnelle ». Le christ, un enfant potelé, joue dans les multiples plis de son long voile. En contraste par rapport à ses figures dans les tons rouges et roses apparaît un second plan marqué par la tradition flamande. Cette oeuvre religieuse est chargée de symboles liés au calvaire du Christ ou à l’iconographie mariale. Le lys dont trois fleurs sont ouvertes symbolise la triple virginité de la vierge (avant, pendant et après l’enfantement). Le voile renvoie autant à l’Immaculée Conception qu’un Saint Suaire.

INCONNU

HYMANS, 1884 t.1, p.238. WURZBACH, 1906 p.83. GUILLOUET, 1957 CAT. EXP., Trésors anciens et nouveaux de Wallonie p.60 (repr) et p. 67