Détail de notice
Numéro d'inventaire :
2001-1-1
Domaine :
Désignation :
Auteur / exécutant :
Technique et matériaux :
Dimensions :
l. 11.5 cm ; H. 16 cm
Description :
Jeune femme accoudée en buste vêtue d’un corsage rose et portant un ruban bleu dans les cheveux. Sa coiffure évoque la mode du XIXème siècle. D’après les traits de visage il pourrait s’agir d’une des filles d’Ovide Scribe “Louise” qui posait souvent pour lui dans des costumes à l’antique ou d’époque. La peinture sur émail cru employée par Ovide Scribe, trouve ses origines en Perse et connait un véritable essor en Italie au XVe siècle. En effet, c’est pendant la première Renaissance italienne, appelée Quattrocento, que les artistes expriment leurs talents dans de véritables tableaux de céramique émaillée. Ovide Scribe réalise ses premiers essais de céramique en 1876, grâce à l’aide d’un fabricant de vaisselle de Beaugency, nommé Jules Pinguet. Mais l’artiste n’était pas satisfait des résultats, car il restait toujours « un semi de points blancs qui se produisaient à son feu ». En effet le commerçant lui cuisait les céramiques dans son four en même temps que ses propres productions de vaisselles communes. Par conséquent, la température n’était pas réglée spécifiquement pour les céramiques de Scribe. C’est pourquoi il décide en 1877 de se construire son propre four de style italien à la Ferté-St-Cyr. Après avoir fait des recherches sur les fours de la Renaissance, il prend le modèle de son four dans un livre datant de 1548. Sur les centaines de céramiques qu’il a réalisées, peu furent totalement réussies. Ceci s’explique par la difficulté de doser la chaleur de son four. Il fera preuve de ténacité pour réussir ses cuissons à force de tâtonnements et de patience, bien que l’utilisation de son four lui coûte extrêmement cher. Sa démarche artistique avait un but, celui d’égaler les maîtres anciens en matière de peinture sur émail cru. Il fut un des derniers spécialistes de l’émail cru, après Lucas della Robbia et Palissy, dont la technique fut décrite en 1548 par Piccolpasso. Ce type de céramique était unique à son époque, car elle avait été oubliée au fil des siècles. Dans une de ses lettres, Ovide différenciait sa technique de dessin sur émail cru du travail des autres céramistes de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle, tels que les faïenciers de Blois, de Nevers et de Paris. En effet, contrairement à lui, ils utilisaient la méthode de cuisson dite à « petit feu ». Par conséquent leur dessin qui s’exécutait sur un émail déjà cuit, ce qui autorisait les reprises du dessin. Sa façon d’utiliser des oxydes sous forme de poudre pour obtenir les couleurs est aussi différente des méthodes employées par les autres faïenciers de son temps : « La couleur s’emploie avec des huiles, ce n’est plus la manière fresque usitée au XVIème siècle italien. La couleur ne peut plus s’incorporer dans l’émail, la pénétration étant supprimée, il n’y a plus ce gras, ce fondu, raison d’être du procédé. » Les faïences d’Ovide Scribe visibles à Romorantin sur sa maison, au Musée de Sologne et à l’église de Lanthenay sont la preuve du haut degré de technicité auquel il était parvenu en matière de céramique. Il parvenait à faire figurer dans ses céramiques les détails les plus infimes et les plus délicats comme des perles dans les coiffures et les habits des personnages Renaissance ou le plissé des vêtements…
Représentation :
Jeune femme accoudée
Lieu de conservation :
Statut juridique :
Intérêt / commentaires :
Jeune femme accoudée, céramique d’Ovide Scribe
Crédits photographiques :
Rédacteur de la notice :
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