993.010.004

H. 35.8 cm, l. 24.5 cm de la feuille ; du sujet : H. 19,6 x L. 13

Titre en bas au centre, de part et de part et d’autre du blason : “L.J.M. DE BOURBON DUC DE PENTHIEVRE” Inscription en bas au centre, sous le blason en latin : “Cura pii diis sunt et qui coluere coluntur” Inscription en bas à droite sous la phrase en latin : “ov. Met” en italique Annotation sous l’image au centre : “Ce portrait commencé par Et, Fessard a été terminé par Aug. de St. Aubin.” ; L’inscription latine en bas au centre, sous le blason: “Cura pii diis sunt et qui coluere coluntur” est un texte tiré et légèrement modifié des Métamorphoses d’Ovide, qui signifie que les Dieux prennent soin des hommes pieux et qu’on honore leurs fidèles. Le texte original dit “dei diis” et non “pii deis” (épisode où Thésée fait une halte chez Achéloüs (8, 547-570)

Il s’agit d’un portrait du duc de Penthièvre tourné de 3/4 vers sa droite, et à mis corps. Ce portrait est inscrit dans un cadre rectangulaire, décoré par de petits traits horizontaux et verticaux, en alternance, donnant une impression de mur de briques. Une couronne de laurier domine le haut de la gravure. Les deux branches de laurier sont retenues par un ruban et retombent de part et d’autre de la couronne. En-dessous est gravé un cartouche, avec le même décor constitué de petits traits, qui contient les différentes inscriptions. Le fond est gris, avec des nuances et des ombres. En bas à droite, on aperçoit des nuages. Dans un espace d’1/3 de la surface du fond, à droite, 4 petits personnages se détachent (illustrant une scène de bataille?). Deux cavaliers sur leur monture apparaissent, 1 de dos, et 1 de face, semblant se tendre le bras. Ils sont vêtus d’une veste, coiffés d’un tricorne sombre, chaussés de bottes. Un 3e personnage de face (dont on ne voit que le buste) tient la monture du cavalier qui est de dos (le plus à gauche). Tous ont l’air agités. Le paysage est valonné. Un 4e personnage de face est allongé sur le dos, à même le sol, sa jambe droite genoux en l’air, sa jambe gauche repliée passant sous son mollet droit. Il a les yeux fermés (dort-il ou est il mort ?). Il est vêtu d’une culotte, de bas clairs, d’une veste et coiffé d’un chapeau foncé. Le duc, au centre de la gravure, porte une armure ouvragée, dont on peut voir les différentes pièces et les assemblages. Le plastron et les pièces protégeant l’épaule, le bras, le coude, et l’avant-bras droit du duc sont faites d’une succesion de lamelles de métal ouvragé et décoré, tenus entre elles par des rivets. La pièce déstinée à protéger le coude (la cubitière), est très ouvragée, formant une pointe et revenant sur le milieu en prenant une forme plus ou moin ovale. De l’armure protégeant son bras gauche dépasse un poignet de chemise claire, ornée de dentelle. Son cou est caché par un foulard clair. Un large ruban barre sa poitrine. Un second ruban supporte la décoration de l’Ordre de la Toison d’or. Une étoffe claire passe autour de sa taille et forme de nombreux plis, un drapé. Il porte une perruque, et ses cheveux sont retenus en catogan. Des mèches frisées arrivent en bas de son dos.

Précisions : La gravure de ce portrait, commencée par Fessard, a été achevée par Saint-Aubin.

Notes : IX-2-3