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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
82.8

Domaine : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 32 ; H. 22,1

Représentation : 
Girodet a réalisé deux dessins, comme deux scènes d’une même séquence, pour illustrer les passages de l’Enéide de Virgile (livre IX) relatant la mort des Troyens Nisus et Euryale, compagnons d’Enée.
Un groupe de cavaliers latins sous les ordres de Volcens, rejoignant le camp de Turnus, surprennent dans l’obscurité les Troyens Nisus et Euryale. Sommés de s'arrêter, les deux amis s'enfuient. Nisus, dès qu'il se rend compte qu'Euryale ne l'a pas suivi, revient sur ses pas et découvre son ami encerclé par les Latins. Prêt à tout pour le sauver, il lance, sans être vu, des traits qui blessent mortellement deux ennemis ; Volcens, n'apercevant pas Nisus, menace de tuer Euryale pour venger ses hommes. Alors Nisus, pour sauver son ami, révèle sa présence et revendique toute la responsabilité de l'action : C’est moi, c’est moi qui ai tout fait ; tournez contre moi votre fer, ô Rutules ! (vers 427-428).
Girodet par ce premier dessin suspend le temps à un instant précis, juste avant l’acte fatidique, la mort d’Euryale. Il suit en cela les principes de son maître David. Euryale, le personnage au cœur de l’action, est placé juste au centre de la composition. Encerclé de soldats en armes, sa nudité renvoie à une grande vulnérabilité. On aperçoit au sol, les corps des guerriers latins tués par Nisus qui entre dans le champ du dessin en courant. Une partie de sa jambe hors du cadre, les vêtements agités permettent au dessinateur de signifier clairement l’idée du mouvement. Girodet a remarquablement traduit l’intensité dramatique de la scène, résumée par le geste du bras tendu et de la main de Nisus qui à la fois s’interpose devant le glaive et apaise la peur d’Euryale par un geste amical, la paume comme posée sur son torse.

Lieu de conservation : 
Statut juridique : 
Rédacteur de la notice :