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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Survivance de l’enluminure

Coustumes des pays, comté et bailliage du grand Perche et autres terres et seigneuries,1558, musée-château Saint-Jean, Nogent-le-Rotrou
Coustumes des pays, comté et bailliage du grand Perche et autres terres et seigneuries,1558, musée-château Saint-Jean, Nogent-le-Rotrou

L'essor considérable de l’imprimerie dans la deuxième moitié du XVe siècle affecte fortement l’art de l’enluminure. Dès 1461, l’imprimerie permet non plus seulement la mécanisation de la copie du texte, mais aussi celle de son illustration par la gravure. En moins d’un siècle, les innovations techniques vont substituer à un monde de livres rehaussés de couleurs une esthétique du livre en noir et blanc.

A la fin du 15e siècle, Venise, plus gros centre de production imprimée, est capable de diffuser à travers toute l’Europe, mais Paris s’impose comme la capitale de l’imprimé illustré, notamment pour les ouvrages au succès garanti que sont les grands missels d’autels et les livres d’heures.

Dans un premier temps, l’imprimerie amplifie et diversifie l’activité des enlumineurs. Les difficultés techniques que pose l’impression en couleurs empêchent d’imprimer l’ornementation du texte qui continue d'être peinte (Coustumes du Perche, 1558, château Saint-Jean, Nogent-le-Rotrou).

L'attachement à la couleur incite aussi à faire peindre les gravures, en respectant le trait d’origine par de simples lavis ou en le maquillant et modifiant par une peinture plus couvrante.

A partir des années 1490, des enlumineurs (le Maître des Très petites heures d’Anne de Bretagne, Jean Pichore) fournissent des dessins aux graveurs. Rompant avec la production rudimentaire des débuts, ils explorent les qualités graphiques propres à la gravure pour équilibrer leurs scènes sans recours à la couleur.

La familiarisation progressive avec ces images en noir entraîne un net déclin de l'enluminure après les années 1520. Au-delà, elle subsiste pour quelques livres exceptionnels et dans certains actes juridiques (Sentence et carta ejecutoria, 1572, musée du château de Blois) qu'il suffit de copier et d'orner en un ou deux exemplaires ou dans les ouvrages héraldiques (Généalogie de la Maison de Dreux, fin XVIe début XVIIe siècle, musée d'art et d'histoire de Dreux)

livre ; Coustumes des pays, comté et bailliage du grand Perche et autres terres et seigneuries (2001.12.1)
livre ; Coustumes des pays, comté et bailliage du grand Perche et autres terres et seigneuries (2001.12.1) | livre ; Coustumes des pays, comté et bailliage du grand Perche et autres terres et seigneuries (2001.12.1)
manuscrit ; manuscrit à miniatures; texte italien (titre sur l'inventaire) ; Sentence et carta ejecutoria (73.7.85 ; ms 776 (côte BAG))
manuscrit ; manuscrit à miniatures; texte italien (titre sur l'inventaire) ; Sentence et carta ejecutoria (73.7.85 ; ms 776 (côte BAG)) | manuscrit ; manuscrit à miniatures; texte italien (titre sur l'inventaire) ; Sentence et carta ejecutoria (73.7.85 ; ms 776 (côte BAG))
manuscrit enluminé de 77 pages ; Les anciennes et modernes généalogies, épitaphes et armoiries de tous les feux comtes et comtesses de Dreux et de Brayne (952.1.1)
manuscrit enluminé de 77 pages ; Les anciennes et modernes généalogies, épitaphes et armoiries de tous les feux comtes et comtesses de Dreux et de Brayne (952.1.1) | manuscrit enluminé de 77 pages ; Les anciennes et modernes généalogies, épitaphes et armoiries de tous les feux comtes et comtesses de Dreux et de Brayne (952.1.1)

C. de Thou, B. Faye et J. Viole, Coustumes du Perche, 1558, château Saint-Jean, Nogent-le-Rotrou

Illustration

Cette édition originale de 1558 réalisée pour Jacques Viole, chancelier au Parlement de Paris en 1543, fut acquise par la suite par Jean Balesdens, avocat au Parlement de Paris et membre de l’Académie française en 1647 et offerte par ce dernier au chancelier de France, Pierre Séguier.

Généalogie de la Maison de Dreux, fin XVIe début XVIIe siècle, musée d'art et d'histoire de Dreux

Illustration

Cette généalogie des Comte de Dreux, exécutée à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle, débute par la dédicace de l'auteur, frère Matthieu Herbelin (mort en 1576), trésorier de l'église de Saint-Yved de Braine à Guillemette de Sarrebrück, comtesse de Braine (morte en 1571).

Sentence et carta ejecutoria, Grenade (Espagne), 1572, musée du château de Blois

Illustration

En Espagne, à partir du XVe siècle et jusqu'au XVIIIe siècle, la carta ejecutoria (lettre exécutoire) permet la résolution des contentieux. Ce manuscrit est donc une lettre exécutoire du roi d'Espagne Philippe II (1527-1598).