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Expositions virtuelles des Musées de la Région Centre

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Sentence et carta ejecutoria, Grenade (Espagne), 1572, musée du château de Blois

Juan de Aranciaga et sa femme prient le chapelet devant la Vierge à l'enfant et Saint Jacques Matamore, Sentence et carta ejecutoria, Grenade (Espagne), 1572, musée du château de Blois
Juan de Aranciaga et sa femme prient le chapelet devant la Vierge à l'enfant et Saint Jacques Matamore, Sentence et carta ejecutoria, Grenade (Espagne), 1572, musée du château de Blois

En Espagne, à partir du XVe siècle et jusqu'au XVIIIe siècle, la carta ejecutoria (lettre exécutoire) permet la résolution des contentieux. Ce manuscrit est donc une lettre exécutoire du roi d'Espagne Philippe II (1527-1598). Elle résulte de la requête de Juannes de Aranciaga, venazino de la villa de Valdolinas concernant le différents avec le concejo y omes buenos de la villa de Valdolinas. La lettre se termine par les signatures de ceux qui sont intervenus dans le procès. Le document a été expédié à Grenade, le 26 août 1572.

Comme souvent pour les cartas ejecutorias, le manuscrit s'ouvre sur deux peintures en plein page bordées d'un décor de candélabres, rinceaux, putti et grotesques sur fond d'or. Sur la page de gauche, Juan de Aranciaga et sa femme prient le chapelet devant la Vierge à l'Enfant. En bas de la page, l'inscription "DO[M] FILIPE" se prolonge à droite par "POR LA GR[ACI]A DE DIOS" en lettres enclavées sur fond carmin. En haut à droite, saint Jacques Matamore sur son cheval terrassant des Maures évoque son apparition lors de la bataille de Clavijo (Rioja) en 844. Saint Jacques est alors une figure majeure dans l'exaltation guerrière et triomphale de la monarchie espagnole notamment contre les Ottomans. Sous cette figure apparaît l'écu aux armes de Juan de Aranciaga.

 

Ana Lemos
Chercheur à l'Institut d'études médiévales,
Faculté de sciences sociales et humaines, Université de Lisbonne

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