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  L'artillerie pendant la guerre franco-prussienne 1870-1871

OBJET DU MOIS
Obus français - BATW 2005.0.58
Obus français - BATW 2005.0.58
OBJET DU MOIS
Obus prussien BATW 2005.0.99
Obus prussien BATW 2005.0.99

L’artillerie est la branche des forces armées qui regroupe les canons ainsi que le personnel requis pour les manier. Les canons utilisés par l'artillerie ne sont pas identiques dans les deux camps. Dans les deux cas il s'agit de canons rayés, mais en France, ils se chargent par la bouche et en Allemagne par la culasse. L’artillerie prussienne tenait sa supériorité de l’utilisation du canon Krupp et d’obus percutants bien plus performants que ceux des batteries françaises. Leur portée est plus grande, dépassant 3 000 m et le chargement par la culasse permet un gain de temps, et une étanchéité du projectile dans le tube permet à la fois un meilleur guidage, plus de précision et non une perte d’énergie par les fuites.

L’obus français, une invention du capitaine François Tamisier (1847), est de forme ovoïde, avec à sa surface des cupules permettant de guider le projectile le long des rayures de l’âme du canon. Le réglage du tir repose sur la charge initiale en rapport avec la durée de combustion de la fusée. C’est le poids approximatif en kg de l’obus ordinaire qui définit le calibre de la pièce. L’obus français présenté ici est un obus de calibre 12 de forme cylindro-ogivale. Sa fusée à temps est à tête hexagonale où débouche 6 trous qui déterminent selon qu'ils sont bouchés ou non, le temps entre l'allumage et l'explosion.

C’est le lieutenant-colonel Rudolf Von Neuman qui a inventé et mis au point en 1859 la fusée à « choc » ou « à percussion » prussienne. L’obus tombé sur sa pointe faisait éclater une amorce de fulminate qui mettait le feu à la charge et provoquait l’explosion. L’explosion était garantie et les éclats donc les dégâts étaient bien plus nombreux que pour l’obus français.

L’obus prussien, en fonte de fer, a une surface cylindrique, munie extérieurement de saillies annulaires destinées à retenir une enveloppe (ou chemise de plomb) qui fait corps avec le projectile. L’avantage de l’enveloppe de métal mou est de forcer le projectile dans les rayures de la bouche à feu, de supprimer ainsi le vent ou passage du gaz provenant de la déflagration de la poudre, et par suite les battements du projectile dans l’âme de la pièce ; on donne par ce moyen une grande tension à la course ou trajectoire que parcourt le projectile à la sortie du canon. En d’autres termes, on vise plus loin et plus juste, et la force de pénétration du projectile est plus grande, ce qui veut dire qu’il conserve, en arrivant au but, une bien plus grande vitesse.

 

Obus français – BATW.2005.0.58

 

Fer – laiton - zinc

3e quart du XIXe siècle

Hauteur : 26 cm

Diamètre : 11,7 cm

 

Musée de la Bataille du 6 août 1870

 

Obus allemand – BATW.2005.0.99

 

Acier – fonte - laiton

3e quart du XIXe siècle

Hauteur : 29,4 cm

Diamètre : 14,7 cm

 

Musée de la Bataille du 6 août 1870