Matériel roulant : voitures et wagons
Après la Première Guerre mondiale, l’usine de Reichshoffen occupe plus de 1700 ouvriers qui produisent 250 à 400 voitures de voyageurs par an et 3000 wagons de marchandises de tous modèles.
Dès 1932, l’usine entreprend l’étude et la construction d’autorails et de locotracteurs diesel et à partir de 1968, celles de voitures grand confort à conditionnement d’air constituant les rames de luxe de la SNCF (le Capitole sur Paris-Toulouse, le Stanislas et Kléber sur Paris-Strasbourg, l’Etendard sur Paris-Bordeaux), de voitures grill-express…
1946 marque le début d’un partenariat avec la SNCF d’abord comme réparateur puis comme constructeur. Les années 50 sont marquées par la production des autorails RGP Rame pour relations à Grand Parcours. Dans les années 60, ce sont les voitures voyageurs grandes lignes et les voitures « Grand Confort » de lignes à grande vitesse (Corail) qui sont produites à Reichshoffen. La fabrication des voitures Corail interviendra à partir de 1973.
A la fin 1969, l’usine a ainsi produit depuis sa création 27 917 wagons tombereaux, 26 550 wagons couverts mais aussi des wagons autodéchargeurs, wagons plats, wagons frigorifiques, wagons à bière, etc. ; 4102 voitures à voyageurs ; 408 autorails ; 264 tramways, 361 locotracteurs et 2709 bogies ; etc.
Le programme TGV né en 1970 met en avant la propulsion électrique au détriment de la propulsion thermique, turbine à gazole. Depuis le prototype baptisé TGV 001 en 1972 et le lancement de la production en série en 1978, l’usine produit les remorques extrêmes des TGV reliées directement aux motrices, soit deux voitures par rame de TGV.
Aussi, parmi les produits qui ont marqué les quarante dernières années, l’usine s’est distinguée notamment en produisant les remorques extrêmes des TGV Paris-Sud-Est aux TGV Duplex, et Thalys, mais aussi les bogies des wagons-lits, certaines rames du tramway de Strasbourg, les autorails ATER spécifiquement dédiés au transport régional. Le matériel Coradia Polyvalent, qui circule dans les régions depuis 2013, est issu de la plate-forme de Reichshoffen.
L’usine Alstom de Reichshoffen reste à l’avant-garde, elle dispose d’une plateforme d’essai pour des crashs test pour l’ensemble des matériels du groupe. Elle développe le soudage laser hybride appliqué au ferroviaire : 10 fois plus rapide que le soudage traditionnel, il n’entraîne aucune déformation et permet un design épuré.