Valorisation énergétique
Paré de mille vertus valorisées en médecine ou dans la construction, le pétrole est présent dans le sous-sol du Fossé Rhénan et principalement dans le nord de l’Alsace. Cette « roche fluide » contient des éléments organiques soufrés, oxygénés et azotés qui se combinent pour former des hydrocarbures. En multipliant les recherches, le XIXe siècle a augmenté la production pétrolière et ouvert de nouvelles voies : l’éclairage, le chauffage, le carburant ou encore les huiles pour moteur. Intimement lié à la famille Le Bel, le site de Pechelbronn a prospéré jusqu’au début du XXe siècle. A la pointe de la technologie, l’entreprise a combiné deux types d’extraction : les mines et le forage-pompage. En 1874, J.A. Le Bel avec la théorie du carbone asymétrique pose les fondements de la distillation fractionnée permettant le développement de la pétrochimie. Malgré les soubresauts historiques et économiques, la raffinerie de Pechelbronn a perduré jusqu’au 1er avril 1970.
Pour pallier les risques de pénurie ou de dépendance énergétique, les gouvernements européens ont aidé, dans l’entre-deux-guerres, les ingénieurs imaginant des nouveaux moteurs. Ce fut le cas de Georges Imbert et de son gazogène à bois qui utilisait des matériaux renouvelables tels que le bois tout venant (branches, bûches…). Améliorant un procédé crée au début du XIXe siècle, ce dispositif transformait le gaz produit par la combustion de coke, d’anthracite ou de bois pour alimenter un moteur à explosion. On installait ainsi un générateur (espace de combustion), un circuit de purification et de réfrigération et un mélangeur. Artisanal puis industriel, sa construction était répartie entre des usines françaises et allemandes avec des succursales de ventes à l’international. Adapté à tous types de véhicules (voiture, camion, moto, autobus, tracteur, char, péniche) ce gazogène connut ses heures de gloire à une période où raréfaction et prix élevés limitaient la consommation de pétrole : la Seconde guerre mondiale. Dédiée à l’effort de guerre et associée aux Occupants, cette invention tomba en désuétude peu après la guerre.