Armes
Première guerre moderne, le conflit franco-prussien de 1870-1871 amorce les transformations technologiques à venir. Faisant appel à diverses armes, cette guerre va révéler de nombreux dysfonctionnements.
Devant les innombrables pertes humaines et matérielles, l’état-major français décide de se lancer dans la fabrication massive d’armes. Faisant appel aux manufactures impériales voire même aux ateliers privés, la France essaie tant bien que mal de pallier les problèmes d’approvisionnement. Ne pouvant répondre à une demande toujours plus grande, le Second Empire puis le gouvernement de Défense nationale achète au prix fort des armes aux autorités anglaises et américaines. Dès lors, un véritable marché international de ventes d’armes se créée (fusil Snider, fusil Remington, carabine Winchester, etc.).
Ainsi, les troupes d’infanterie françaises pouvaient être équipées de Chassepot à chargement par la culasse (modèle 1866), de fusils dits à tabatière (fusils à chargement par la bouche transformés pour être chargés par la culasse), de revolvers Lefaucheux, de pistolets et de baïonnettes. La cavalerie était dotée de carabines, lattes, sabres et lances. L’artillerie utilisait en outre le canon à balles Reffye associé aux obus fusants. Face à cet armement, les troupes allemandes étaient équipées de fusil à canon rayé et chargement par la culasse (Podewils, Dreyse, Werder), de baïonnettes ainsi que d’armes blanches. L’artillerie prussienne tenait sa supériorité de l’utilisation du canon Krupp et d’obus percutants bien plus performants que ceux des batteries françaises.
Malgré la supériorité du Chassepot, l’armée Française ne put rivaliser avec l’implacable organisation stratégique et tactique des Prussiens et de leurs alliés.
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