Objets quotidiens
Que pouvait-on trouver dans le paquetage de campagne d’un soldat d’infanterie en 1870 ?
Rythmé par les batailles et les marches, le soldat français ou prussien devait toujours avoir avec lui un minimum d’effets afin d’assurer la bonne tenue de son équipement. Donnés dès l’entrée dans l’armée, ces objets devenaient ensuite la propriété du soldat à l’issue de son service militaire. Les soldats devaient suivre des règles d’hygiène précises. Pour ce faire, les services du campement donnaient des instructions claires, notamment en 1869 : « les ustensiles doivent être entretenus en parfait état de propreté, la santé des hommes y est engagée autant que la durée des objets : à cet effet, les gamelles et marmites doivent recevoir chaque jour après la soupe du soir, et pendant qu’elles sont encore chaudes, un nettoyage fait au moyen de paille et de sable, ou simplement de terre. » ( L. Delperier, « L’infanterie en 1870 », in Tradition magazine armes – uniformes – figurines, n°34, novembre 1989, p. 11-35).
Pouvant peser jusqu’à 30 kg, l’équipement du soldat d’infanterie était composé des éléments suivants : tente, couverture, bonnet de nuit, moulin à café, havresac avec le nécessaire pour entretenir l’uniforme et les armes (patience, brosses, trousse de couture, graisse, boutons d’uniformes, etc.) ainsi que toutes les gamelles et bidons utilisés pour les repas. Ce paquetage lui permettait de faire sa propre nourriture en fonction des denrées distribuées par l’intendance.
Cependant, les nombreux problèmes d’intendance ont entrainé la non-distribution de certaines pièces aux soldats telles qu’une toile de tente (essentiel pour bivouaquer). Ces graves dysfonctionnements sont notamment apparus lors des batailles hivernales (manque de vivres et de matériel de campagne).
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