Musée Unterlinden

Place Unterlinden
68000 COLMAR

info@musee-unterlinden.com

+33(0)3 89 20 15 50

Heures d'ouverture

Mercredi – Lundi 9–18 h
Fermé le Mardi
1er Jeudi du mois 9–20 h

24/12 et 31/12 9–16 h
1/1, 1/5, 1/11/ et 25/12 : fermé

 

Oeuvre : Précisions - Pipe de réserviste au nom de Maurer, pipe | Musée Unterlinden

Pipe de réserviste ; © Musée Unterlinden ;
Pipe de réserviste ; © Musée Unterlinden ;
Auteur : 
Dénomination : 
Millésime de l'oeuvre : 
1897

Commentaire : 
La pipe de réserviste est un type d’objet acheté par les conscrits allemands. Il fait partie, avec les gourdes, besaces, chopes ou tabatières, des objets commémoratifs gardant le souvenir des années de service militaire.

La pipe de soldat s’est véritablement développée en Allemagne pendant la « Freiheitskriege », menée en 1813 par Napoléon Ier et connue en France sous l’appellation de « campagne d’Allemagne ». La pipe en porcelaine finement peinte à la main a d’abord été réservée aux officiers avant de se répandre parmi les troupes de cavalerie qui préféraient décorer leurs pipes de scènes équestres. Son utilisation par les soldats les moins gradés (et aux soldes plus modestes) est principalement due à l’industrialisation progressive des pipes de soldats.
La guerre de 1870 a également favorisé la production industrielle de pipes afin d’en faire des objets patriotiques. Les images codifiées et les inscriptions sur les fourneaux mettent en avant les valeurs promues par le régime impérial comme l’obéissance, la fidélité à la patrie et le devoir de servir. À la fin du XIXe siècle, les séries d’images utilisées pour le décor des fourneaux sont très diverses. On retrouve cependant les mêmes thèmes : scènes joyeuses de taverne, scènes d’adieu, de camaraderie ou encore des représentations de métiers civils. Les différents corps de l’armée peuvent également être représentés en fonction du réserviste commanditaire.

Cette pipe porte le nom du réserviste Charles Maurer (1874-1922). Les inscriptions du fourneau indiquent ses années de service (1895-1897), le régiment et son lieu de garnison (11e bataillon du génie du régiment de Hesse à Cassel près de Mayence).
La scène principale représente deux soldats se serrant la main et surmontés de l’inscription : « Nous voulons nous séparer jusqu’à ce que la patrie nous appelle à nouveau » (trad.). L’inscription au revers montre également le dévouement du réserviste à sa patrie : « En tant que soldat du génie posté sur les bords du Rhin, j’ai aidé à jeter les ponts et ai servi ma patrie fidèlement pendant deux années sans soucis. » (trad.)