Après Rome

 
Exposition Carthage
Exposition Carthage

En 429 le peuple Vandale, qui a passé le Rhin en 406, traverse le détroit de Gibraltar. Genseric chef des Vandales s’empara d’Hippone. Un premier traité reconnut le contrôle des territoires de l’Afrique par ce peuple moyennant la reconnaissance de la souveraineté de Rome. En 439, l’armée Vandale assiégea Carthage, et la ville tomba après un court siège.

Carthage devint alors la capitale du Royaume Vandale. Les élites vandales réinvestirent alors les anciens lieux de pouvoir Romain et adoptèrent en partie le mode de vie des vaincus. Le palais du roi était installé dans l’ancien palais du proconsul, les « domus » de l’élite furent encore occupées au Ve siècle. Ainsi la maison de la Rotonde à Carthage fut réaménagée au Ve siècle. Si le royaume Vandale connu une prospérité économique, les rois, chrétiens ariens, menèrent une politique religieuse intolérante envers les chrétiens non ariens, la majorité de la population.  

Successeur de l’Empire Romain d’Orient, l’Empire byzantin, sous le règne de Justinien, commença au début du VIe siècle, une politique de conquêtes pour reconstituer l’Empire Romain. En 533, le royaume Vandale fut conquis et annexé à l’Empire Byzantin. La ville redevint alors la capitale de province d’Afrique. Le commerce du blé avec Constantinople et Rome assure sa prospérité et son rôle stratégique. Cette domination byzantine dura un siècle. En 698, la conquête musulmane mit fin à la présence des Byzantins. Un nouveau siège du pouvoir est fondé : Tunis. La nouvelle capitale remplace alors la cité antique.

De Carthage à Saint-Dizier :

Les collections du musée de Saint-Dizier arrivent au musée en 1881. Les collections carthaginoises ont été rassemblées par Prosper Moissonnier, pharmacien militaire originaire de Belfort, présent en Tunisie en 1881 au moment de l’instauration du protectorat, et M. Lucas, directeur du port de la Goulette. Ceux-ci sont en relation avec Louis Houdard-Casalta, lui-même ancien militaire ayant servi en Syrie et en Algérie durant le Second Empire, premier conservateur du musée. Une fois arrivées à Saint-Dizier, ces collections furent exposées à l’hôtel de ville dans le nouveau musée. Elles firent l’objet de deux publications par Louis Houdard : Etude à propos d’antiquités recueillis en Tunisie, en 1891 et« Etude à propos d’antiquités recueillis en Tunisie », en 1892, dans les Mémoires de la société des lettres. Cette seconde publication reprenant pour l’essentielle la première. La collection fut présentée parmi les collections archéologiques jusqu’à la rénovation du musée en 2007, date à laquelle elles gagnent les réserves.

[photo publication Louis Houdard : lampe à huile à motifs de lapins et statue d’impératrice]

Musée de Saint-Dizier