Précisions de l'oeuvre

Détails de l'oeuvre

Numéro d'inventaire : 
69.1.4

Précisions concernant l'auteur : 
Gournay sur Marne, 1849 ; Paris, 1906

Domaine : 
Période (siècle ou millénaire) : 
Millésime de l'oeuvre : 
1890 vers

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 46,3 cm ; l. 38,5 cm (hors cadre) ; H. 60 cm ; l. 53 cm (avec cadre)

Représentation - Iconographie : 
portrait ; homme

Auteur de l'image : 
Observations-Commentaires : 
Henri Rochefort (1831-1913), figure d’éternel opposant politique, commença en 1864 comme chroniqueur au Figaro dont il fut remercié en 1868 à cause de ses articles virulents. Il fonda alors deux journaux : La Lanterne et La Marseillaise, qui lui servaient de plates-formes pour ses opinions politiques. Il lutta contre le Second Empire, et sympathisa avec la Commune de 1871, pendant laquelle il fut arrêté et condamné à la déportation à vie en Nouvelle-Calédonie. Il parvint à s’évader – c’est le sujet du célèbre tableau de Manet (1881, Kunsthaus, Zurich) – et se réfugia en Angleterre, en Belgique et en Suisse. L’amnistie de 1880 lui permit de rentrer à Paris où il créa un nouveau journal, L’Intransigeant, qui était antiparlementaire, antisémite et nationaliste. En 1889 il adopta la cause boulangiste. C’est par le biais du critique Gustave Geffroy que Rochefort et Carrière font connaissance. Rochefort lui dédicace en 1896 Les Aventures de ma vie : « Au vieux peintre Carrière, son vieux modèle, Henri Rochefort ». Pour Eugène Carrière, Rochefort est un symbole de la lutte pour la justice sociale et politique, du moins avant que leurs opinions ne divergent sur l’affaire Dreyfus. Dans une de ses correspondances avec Madame Ménard-Dorian, datée du 18 juillet 1896, il écrit : « J’ai fini le portrait de Rochefort… Les séances ont été agréables. L’esprit un peu espiègle de mon modèle a égayé l’entretien. ». Le tableau du Musée de Saint-Cloud, qui fit partie de la vente de l’atelier du peintre en 1906, a probablement été commandé par les Ménard-Dorian ou Clemenceau. Il représente une grande figure de républicain opposant au régime et s’inscrit dans le « Panthéon de ce temps-ci » selon l’expression de Carrière. Carrière a exécuté plusieurs portraits peints ou lithographiés à des dates diverses de l’homme politique (Musée des Beaux-Arts de Nice, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, en plus de celui-ci et de la lithographie). L’ondulation de la chevelure et de la barbiche donne un aspect tourmenté, et, par voie de conséquence énigmatique, au personnage. Le modelé, qui avec ses contrastes lumineux, évoque la ronde-bosse, accentue cet effet. Ce qui ressort avant tout ici, comme dans le regard, est l’apparence dramatique et sombre du modèle.

Notes : 
Henri Rochefort (1831-1913), figure d’éternel opposant politique, commença en 1864 comme chroniqueur au Figaro dont il fut remercié en 1868 à cause de ses articles virulents. Il fonda alors deux journaux : La Lanterne et La Marseillaise, qui lui servaient de plates-formes pour ses opinions politiques. Il lutta contre le Second Empire, et sympathisa avec la Commune de 1871, pendant laquelle il fut arrêté et condamné à la déportation à vie en Nouvelle-Calédonie. Il parvint à s’évader – c’est le sujet du célèbre tableau de Manet (1881, Kunsthaus, Zurich) – et se réfugia en Angleterre, en Belgique et en Suisse. L’amnistie de 1880 lui permit de rentrer à Paris où il créa un nouveau journal, L’Intransigeant, qui était antiparlementaire, antisémite et nationaliste. En 1889 il adopta la cause boulangiste.
C’est par le biais du critique Gustave Geffroy que Rochefort et Carrière font connaissance. Rochefort lui dédicace en 1896 Les Aventures de ma vie : « Au vieux peintre Carrière, son vieux modèle, Henri Rochefort ». Pour Eugène Carrière, Rochefort est un symbole de la lutte pour la justice sociale et politique, du moins avant que leurs opinions ne divergent sur l’affaire Dreyfus. Dans une de ses correspondances avec Madame Ménard-Dorian,
datée du 18 juillet 1896, il écrit : « J’ai fini le portrait de Rochefort… Les séances ont été agréables. L’esprit un peu espiègle de mon modèle a égayé l’entretien. ». Le tableau du Musée de Saint-Cloud, qui fit partie de la vente de l’atelier du peintre en 1906, a probablement été commandé par les Ménard-Dorian ou Clemenceau. Il représente une grande figure de républicain opposant au régime et s’inscrit dans le « Panthéon de ce temps-ci » selon l’expression de Carrière.
Carrière a exécuté plusieurs portraits peints ou lithographiés à des dates diverses de l’homme politique (Musée des Beaux-Arts de Nice, Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, en plus de celui-ci et de la lithographie).

Collection : 
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