Précisions de l'oeuvre

La Baigneuse à l’éponge ; © Audrey Bonnet
La Baigneuse à l’éponge ; © Audrey Bonnet
La Baigneuse à l’éponge ; © Audrey Bonnet
La Baigneuse à l’éponge ; © Audrey Bonnet
La Baigneuse à l’éponge ; © Audrey Bonnet
La Baigneuse à l’éponge

Détails de l'oeuvre

Numéro d'inventaire : 
D 2020.1.1

Précisions concernant l'auteur : 
(1716-1791)

Domaine : 
Période (siècle ou millénaire) : 
Millésime de l'oeuvre : 
1853

Technique et matériaux : 
Dimensions : 
H. 69 cm ; l. 26 cm ; P. 28 cm ; Vol. 0,0502

Représentation - Iconographie : 
femme ; baigneuse ; éponge ; drapé

Auteur de l'image : 
Notes : 
Ces deux figures trouvent leur origine dans l’œuvre du sculpteur Étienne-Maurice Falconet (1716-1791) célèbre pour avoir érigé à Saint-Pétersbourg, à la demande de Catherine II, la statue équestre de Pierre le Grand. De 1757 à 1766, il dirigea l’atelier de sculpture de la manufacture royale de Sèvres pour laquelle il fournit de nombreux modèles. Au Salon de 1757, il présenta un marbre haut de 80 cm intitulée Nymphe qui descend au bain ou Baigneuse qui connut un tel succès que Sèvres commença à la reproduire en grand nombre dès 1758 avec parfois quelques variantes. Devant le succès obtenu par cette première baigneuse, Falconet lui donna en 1762 un pendant appelé la Baigneuse aux roseaux ou baigneuse nouvelle. Les deux baigneuses furent dupliquées à de très nombreux exemplaires jusqu’à la Révolution, le plus souvent en pâte tendre et d’une taille avoisinant 35 cm de haut .
Avec l’avènement du Second Empire et le goût de l’impératrice Eugénie pour le XVIIIe siècle, la manufacture de Sèvres entreprit la réédition de modèles anciens dont les deux baigneuses de Falconet . La décision de rééditer les deux figures fut prise par un arrêté du 28 février 1853 ; afin de les surélever, on décida de les faire reposer sur un socle rond en pâte dure à fond bleu et filets or dont la forme fut arrêtée en conférence du 29 octobre de la même année. Contrairement aux éditions du XVIIIe siècle, les tirages du XIXe siècle ne furent plus réalisés en porcelaine tendre, mais en pâte dure et au lieu de mesurer 35 cm, ils mesurèrent le double, soit 70 cm ; ils figurent sur les inventaires comme figures de 1ère grandeur. La fabrication commença aussitôt car dix-sept baigneuses des deux modèles sortirent des ateliers pendant la seule année 1853, la plupart étant réalisées par le mouleur-répareur Alexandre-Victor Porchon (1821-1887), actif à Sèvres jusqu’en 1879 ; chacune était vendue la somme importante de 500 francs, ramenée parfois à 400 francs voire même à 300 francs si l’exemplaire était plus ou moins défectueux. Dix socles entrèrent au magasin de vente le 30 décembre 1853 au prix de 46 francs pièce. Toujours livrées par paire, généralement pour un prix de vente de 1 000 francs, on relève au hasard des registres la livraison de baigneuses pour le palais des Tuileries, pour celui de Fontainebleau où elles sont toujours conservées avec leurs socles, deux paires furent envoyées à l’hôtel du Ministère d’État et une autre offerte à la princesse Mathilde, cousine de l’Empereur. La paire qui nous intéresse fut envoyée au palais de Saint-Cloud par arrêté du 1er septembre 1854 et devait être légèrement défectueuse car elle n’était estimée que 900 francs ; elle est visible sur l'album Richebourg dans le cabinet de travail de l'Impératrice, posée sur une commode entre deux fenêtres. Elle fut évacuée du palais avant l’incendie, mais on ignore si les socles existent encore.
Bernard Chevalier - extrait du catalogue "Les derniers feux du palais de Saint-Cloud"

Collection : 
|