Exposer pour mieux montrer

Selon les termes du décret du 30 septembre 1949, les MNR "doivent être exposés dès leur entrée dans les musées", ce qui exclut donc théoriquement leur longue mise en réserve. Le but de la présentation publique des MNR au public est en effet de faciliter leur reconnaissance par les ayants-droit de leurs propriétaires légitimes, le cas échéant.

Dans les faits, l’exposition permanente des MNR est parfois difficile à organiser sans rupture sur le long terme : en raison de leur nature même (certaines œuvres sont faites avec des matériaux particulièrement fragiles, comme le textile ou le papier), ou du fait d’un état de conservation dégradé, rendant impossible une présentation prolongée au public.

D’autre part, la restauration des MNR pose le problème suivant aux institutions qui les conservent : toute intervention sur l’œuvre doit préalablement être soumise à l’accord de son propriétaire. Mais comment faire quand, précisément, ce dernier n’est pas identifié ? Ce postulat s’avère aujourd’hui complexe à concilier avec le maintien dans le temps d’un bon état de conservation.

L’impératif d’exposition presque permanente est enfin corrélé à la nécessité d’une information la plus claire et détaillée possible sur le statut particulier de ces œuvres, notamment sur leurs cartels en salle ou dans les bases de données en ligne. Ces requêtes visent à faciliter la visibilité des MNR et la revendication éventuelle d’ayants droit. Les musées des Hauts-de-France travaillent donc à harmoniser ces informations d’un établissement à l’autre.

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Sommaire de l'exposition

Qu'est-ce-qu'un MNR ?
Pourquoi déposer dans les Hauts-de-France ?
Du tableau de maître au pot de chambre : une typologie variée d’objets
L’exposition de Compiègne (1950-1954) : pour aider la recherche de provenance
Exposer pour mieux montrer
Inscription tardive dans la liste MNR : une histoire à rebondissements
Les musées des Hauts-de-France face aux spoliations
Ressources documentaires pour en savoir plus