Œuvre : Précisions - Nature morte avec deux lapins, une gibecière et une poire à poudre ; dit aussi Retour de chasse | Espace WebMuséo Musenor |
Musée :
Statut de l'oeuvre :
N° d'inventaire :
M.P.Lav.1894-138
Domaine :
Titre :
Nature morte avec deux lapins, une gibecière et une poire à poudre ; dit aussi Retour de chasse
Lieux création, exécution :
Date de création ou d'exécution :
entre 1750 et 1755
Période de l'original copié :
3e quart 18e siècle
Techniques et matériaux :
peinture à l'huile, toile
Dimensions :
Hauteur en cm 49.7 ; Largeur en cm 56.5 ; Hauteur avec cadre en cm 69 ; Largeur avec cadre en cm 75 ; Epaisseur avec cadre en cm 7.5
Précisions sur le dépôt :
propriété de la commune
Mode d'acquisition :
Propriété(s) :
propriété de la commune Amiens
Ancienne(s) appartenance(s) :
Collection privée, Lemoyne Jean-Baptiste, Vente Lemoyne, 10 août 1778, (Sans doute vente du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778), 10 août 1778, n° 28.) ; Collection privée, Geoffrin Madame, (L'appartenance de l'objet à cette collection n'est pas certifiée.) ; Collection privée, Didot, Vente Didot, Paris, 27-28 décembre 1819, Paris, (n° 24) ; Collection privée, Vente anonyme, 18 mars 1829, (p. 7, n° 8) ; Collection privée, Lavalard, Frères, 1862, 1890
Mots-clés musée :
Sujet(s) représenté(s) :
Commentaire :
Ce tableau, qui apparaît parfois sous le titre Le Retour de chasse, possédait peut-être à l'origine comme pendant une Nature morte avec lapin et deux grives mortes (Paris, Musée de la Chasse et de la Nature). La composition de l'oeuvre est radicale dans sa simplicité : deux lapereaux gisent sur un rebord de pierre avec une poire à poudre et une gibecière. La construction horizontale est seulement interrompue par la tête de l'un des animaux qui pend dans le vide, comme le ruban de la poire à poudre. Au 'minimalisme' de la composition répond celui du chromatisme : une douce tonalité gris vert règne sur toute la toile, réveillée par le seul accent coloré du ruban. Cette oeuvre date d'une période où, après s'être consacré pendant plus d'une décennie aux scènes de genre (1733-1748), Chardin renoue avec l'art de la nature morte. Rosenberg la place précisément vers 1755. Désormais l'artiste s'attache davantage au rendu d'un effet d'ensemble plutôt qu'à celui des éléments en particulier. La matière plus fluide que dans les productions de jeunesse, les contours plus fondus génèrent une toile moins anecdotique que dans sa première période. Mais Chardin cherche encore davantage. Pierre Rosenberg, qui voit en cette toile, d'un sujet pourtant fréquent chez l'artiste, 'une des oeuvres les plus touchantes de Chardin' (1983), insiste sur ce point : 'Observateur attentif et affectueux, il (Chardin) renouvelle un sujet banal par excellence, répété par des générations de peintres de nature morte et lui apporte une note d'émotion retenue très personnelle' (cat. exp. 1979). Et d'ailleurs d'ajouter (1991) : 'Comme par surprise, cet art impassible et si savant émeut. Il émeut devant la mort, que Chardin peint si pudiquement.' De fait Chardin nous propose ici avec discrétion, devant ces lapins de garenne 'tout frais tués', une sensible, émouvante et muette réflexion sur 'la mort innocente' (Rosenberg, 1991 et cat. exp. 1999-2000). Notice de Matthieu Pinette
Bibliographie :
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Pinette Matthieu, Peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles des musées d'Amiens, Musée de Picardie / Somogy éditions d'art, 2006 (272 p. ; ouvrage accompagné d'un CD-Rom contenant l'intégralité des notices). (pp. 140-141, ill.)
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Date de dernière modification :
15 juillet 2024 11:33 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00