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Œuvre : Précisions - Chasse-mouches | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
990.2.2548

Dénomination : 
Techniques et matériaux : 
Bourre de noix de coco, Nacre, bois

Dimensions : 
Longueur maximum en mm. : 660
Largeur maximum en mm. : 140

Description : 
Chasse-mouche en racine fixé à un manche en bois, rondelles superposées supportant deux tiki janus auxquels sont fixés cinq morceaux de nacre de formes triangulaires ; c'est un des plus beaux exemplaires connu dans les collections publiques. B.Radigois.
Manche terminé par deux figurines et quatre petites pièces de nacre. Chasse-mouches-Tahiti. Iles de la Société. En bois (probablement Casuarina). Ce chasse-mouches est complet et en très bon état: il s'agit peut-être d'un des plus beaux exemplaires connus. La longueur du manche est de 30 cm. La sculpture proximale est un peu plus complexe que celle de la pièce précédente: la tête est typiquement tahitienne par la forme triangulaire à sommet et surface convexes; avec les yeux représentés fermés par une simple incision courbe, le relief élémentaire du nez, la bouche également incisée, on peut la comparer aux plus beaux ti'i tahitiens en bois, la sculpture des coros et des membres est traditionnelle, ressemblant à celle du N°2549, mais plus raffinée. On distingue sur les avant-bras des incisions en chevrons; les mains ont les quatre doigts classiques. De profil, la ligne des bras et des épaules des deux personnages est continue. Sur la bande horizontale en relief marquant le départ de la jambe, on distingue un losange encadré de chevrons de sens opposés. Ce motif rappelle ceux que l'on trouve sur les bagues des lances-massues tahitiennes. Les jambes sont massives, droites, à peine galbées, avec une arête visible sur le profil. Cette arête, associée à l'aspect tronconique des jambes évoque la forme des pieds de certains plats et tables à piler des îles de la Société et Australes. Il s'agit d'un caractère typique de ces îles sans qu'on puisse déterminer de filiation d'un objet à un autre. Les pieds sont presque réalistes avec les orteils séparés. Le trou central est utilisé pour le passage d'une cordelette en bourre de noix de coco supportant cinq ornements en nacre découpés et percés; quatre d'entre eux sont bruts, le cinquième est dentelé sur les bords. La partie proximale du manche est sculptée de troncs de cônes inversés et superposés. Les deux motifs supérieurs ont leur bord circulaire incisé comme pour souligner les motifs esquissés par les pieds des personnages. L'anneau sculpté de petits personnages sépare cette partie de l'extrémité distale du manche. Les petits personnages sont évoqués par un cercle entourant une cavité (la tête), une barre horizontale (les bras) et une simple protubérance (les jambes). La ligature ornementale faite de brins de coco tressés de deux couleurs dessine des losanges réguliers. La qualité de l'éxécution et le bon état de conservation du chasse-mouches proprement dit permettent de voir comment sont fixées les fibres de coco. Les fibres noircies (probablement au feu ou à la boue) sont réunis en brins qui sont tordus, ce qui leur donne un aspect ondulé. Ces brins sont intégrés individuellement (ou par deux) et de proche en proche par une de leurs extrémités, à une tresse qui les assemble tous et grossit progressivement. Le chasse-mouches est fait de cinq de ces grosses tresses qui sont réunies et ligaturées en manche. Les chasse-mouches complets sont relativement rares, mais on peut comparer cette pièce à des exemplaires provenant des collections Cook: l'exemplaire de Vienne porte lui aussi des morceaux de nacre, mais ils sont attachés au bout distal du chasse-mouches et la fixation des fibres est réalisée par ligature et non par tressage. En revanche, la pièce du Musée d'Auckland est très semblable à celle du Musée de Lille. Sur l'exemplaire à manche en os d'oiseau de la collection Weber catalogué comme tahitien, les fibres sont également tressées, mais les brins sortent de la tresse par petits faisceaux et non individuellement, ce qui paraît être une technique plus tongienne que tahitienne et remettrait en cause l'origine présumée tahitienne de l'objet. Les auteurs hésitent parfois, pour l'attribution des chasse-mouches à sculptures proximales, entre les îles Cook, les Australes et les îles de la Société. Mais le style très typé des sculptures proximales en ti'i montre qu'il s'agit d'objets fait aux îles de la Société. La qualité de la sculpture et des ligatures ornementales, la présence de "breloques" en nacre, sont des preuves de l'authenticité et de l'ancienneté du chasse-mouches du Musée de Lille. Cette pièce montre à quel degré de perfection avait pu aboutir l'art tahitien au moins dans la confection de ces objets. Anne Lavondes.

On peut ajouter que les troncs de cône sont au nombre de 21, que les losanges réguliers en sennit bicolores sont au nombre de 10, qu'il y a 5 faisceaux de fibres végétales et une grande tresse. A.Renard, restaurateur.

Mode d'acquisition : 
Date d'acquisition : 
09/07/1990
Propriété(s) : 
propriété de la commune Lille
Fonctionnement : 
Marque de pouvoir

Date de dernière modification : 
28 novembre 2023 18:01 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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