Œuvre : Précisions - statue, Narcisse | Espace WebMuséo Musenor |
Statut de l'oeuvre :
N° d'inventaire :
S.Y.90
Domaine :
Titre :
Narcisse
Dénomination :
Lieux création, exécution :
Date de création ou d'exécution :
1868
Précision sur la création ou l'exécution :
19e siècle (3e quart)
1868
1868
Techniques et matériaux :
Marbre blanc sur piédouche de marbre veiné.
Dimensions :
Hauteur en cm : 86
Largeur en cm : 161
Profondeur en cm : 65.5
Largeur en cm : 161
Profondeur en cm : 65.5
Dépôt :
Dépôt : Etat
Précisions sur le dépôt :
Date d'entrée : 1891
Ancienne(s) appartenance(s) :
Atelier de l'artiste, Hiolle Ernest Eugène ; Etat, 1868, 14 novembre, Envoi de Rome en 1868. Acquis par l'Etat en 1868. ; Collection publique, Musée du Luxembourg, 1871, 25 août ; Collection publique, Musée du Louvre, 1890, 30 novembre
Inscriptions :
signature
date
date
Précisions sur les inscriptions :
Français, Sur un rocher au dos, E. Hiolle/ 1868
Mots-clés musée :
Exposition(s) :
Bibliographie :
1898, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°557
1909, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°377
1931, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°651, repr. pl. XL IX
1992, Sortir de sa réserve.
n°537, repr.
Extrait de l'ouvrage :
"Le sujet de Narcisse contemplant son visage dans l'eau revint souvent sous le ciseau des contemporains de Hiolle. le sculpteur valenciennois, dans ce qui fut son dernier envoi de Rome, se montre plus sensible à l'influence d'un Donatello qu'à celle de l'Antique. Ernest Chesneau loua une nouvelle fois très fort cette uvre : "Condamné (...) à ne donner qu'une impression de beauté plastique, l'artiste a fait preuve d'une intelligence active. (...) Toute l'originalité de cette composition tient à l'heureuse combinaison des lignes, au mouvement général de ce jeune corps, à la distinction, à l'élégance des formes. Le torse notamment est un chef-d'oeuvre de souplesse et de vie" (cité dans le Courrier du Nord, 28, août 1868). Un chef-d'oeuvre qui s'étiole en réserve et qu'il faut réhabiliter...".
J.-C. Poinsignon
1998, Valenciennes, guide des collections
n°88, p. 148
extrait de l'ouvrage :
L'attitude contemplative et langoureuse du jeune homme fasciné par sa propre image a inspiré un grand nombre d'artistes, et le thème fut souvent traité par des sculpteurs de la génération de Hiolle. Lauréat du premier prix de Rome en 1862, Ernest Hiolle séjourne à la villa Médicis de 1863 à 1868, et, pour son dernier envoi, il exécuta ce grand marbre, qui emprunte son sujet à la mythologie grecque. Dans les Métamorphoses d'Ovide, on lit comment Narcisse, jeune homme doué d'une grande beauté, s'attire la colère des dieux en repoussant l'amour de la nymphe Écho. Surprenant son reflet dans l'eau, il en tombe amoureux et se laisse mourir.
A partir d'un exercice académique imposé, Hiolle crée une sculpture pleine de vie dont la forme ondulante et souple évoque parfaitement la sensualité alanguie du héros. Le traitement de la nature (feuillage, nénuphars, mousses, rochers, etc.) fait preuve d'un réalisme dont la précision ne manque pas de surprendre. L'oeuvre fut exposée au Salon de 1869 ; admirée, elle fut distinguée par une médaille d'honneur. L'année suivante, elle fut envoyée au musée de Valenciennes, d'où la famille du sculpteur était originaire. Hiolle contribua à l'édification à Valenciennes de la fontaine Watteau, projetée par Carpeaux, et sa personnalité artistique demeure bien représentée au musée.
Patrick Ramade
2013, Rouen, Eblouissants reflets
n° 2, p. 86, repr.
n°557
1909, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°377
1931, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°651, repr. pl. XL IX
1992, Sortir de sa réserve.
n°537, repr.
Extrait de l'ouvrage :
"Le sujet de Narcisse contemplant son visage dans l'eau revint souvent sous le ciseau des contemporains de Hiolle. le sculpteur valenciennois, dans ce qui fut son dernier envoi de Rome, se montre plus sensible à l'influence d'un Donatello qu'à celle de l'Antique. Ernest Chesneau loua une nouvelle fois très fort cette uvre : "Condamné (...) à ne donner qu'une impression de beauté plastique, l'artiste a fait preuve d'une intelligence active. (...) Toute l'originalité de cette composition tient à l'heureuse combinaison des lignes, au mouvement général de ce jeune corps, à la distinction, à l'élégance des formes. Le torse notamment est un chef-d'oeuvre de souplesse et de vie" (cité dans le Courrier du Nord, 28, août 1868). Un chef-d'oeuvre qui s'étiole en réserve et qu'il faut réhabiliter...".
J.-C. Poinsignon
1998, Valenciennes, guide des collections
n°88, p. 148
extrait de l'ouvrage :
L'attitude contemplative et langoureuse du jeune homme fasciné par sa propre image a inspiré un grand nombre d'artistes, et le thème fut souvent traité par des sculpteurs de la génération de Hiolle. Lauréat du premier prix de Rome en 1862, Ernest Hiolle séjourne à la villa Médicis de 1863 à 1868, et, pour son dernier envoi, il exécuta ce grand marbre, qui emprunte son sujet à la mythologie grecque. Dans les Métamorphoses d'Ovide, on lit comment Narcisse, jeune homme doué d'une grande beauté, s'attire la colère des dieux en repoussant l'amour de la nymphe Écho. Surprenant son reflet dans l'eau, il en tombe amoureux et se laisse mourir.
A partir d'un exercice académique imposé, Hiolle crée une sculpture pleine de vie dont la forme ondulante et souple évoque parfaitement la sensualité alanguie du héros. Le traitement de la nature (feuillage, nénuphars, mousses, rochers, etc.) fait preuve d'un réalisme dont la précision ne manque pas de surprendre. L'oeuvre fut exposée au Salon de 1869 ; admirée, elle fut distinguée par une médaille d'honneur. L'année suivante, elle fut envoyée au musée de Valenciennes, d'où la famille du sculpteur était originaire. Hiolle contribua à l'édification à Valenciennes de la fontaine Watteau, projetée par Carpeaux, et sa personnalité artistique demeure bien représentée au musée.
Patrick Ramade
2013, Rouen, Eblouissants reflets
n° 2, p. 86, repr.
Date de dernière modification :
24 février 2022 14:16 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00