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Œuvre : Précisions - statue, La première offrande d'Abel | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
S.90.56

Domaine : 
Auteur(s) : 
FAGEL Léon (auteur ; sculpteur)
Titre : 
La première offrande d'Abel

Dénomination : 
Lieux création, exécution : 
Date de création ou d'exécution : 
1887
Techniques et matériaux : 
Marbre

Dimensions : 
Hauteur en cm : 136
Largeur en cm : 57
Profondeur en cm : 47

Date d'acquisition : 
1894
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Collection privée, Comité d'organisation de l'exposition, 1889, Léon Fagel a réalisé sa statue en marbre de Carrare en 1887. Après avoir été présentée au Salon de 1887, elle est exposée lors de l'Exposition Universelle du centenaire de la révolution, qui voit défiler plus de 25 millions de visiteurs entre le 6 mai et le 31 octobre 1889. Elle lui vaut une médaille de première classe et elle est achetée par M. Berger pour en faire un des premiers lots de la loterie de l'exposition. Après le tirage, le gagnant ne se fait pas connaître et la sculpture devient alors propriété des Domaines. L'auteur décide alors de la racheter pour la faire entrer au musée. Il en fait l'acquisition grâce au concours de Monsieur Catune, directeur général des contributions indirectes et la propose à Valenciennes : " Désireux de voir figurer dans le musée de ma ville natale une œuvre traduite dans sa matière définitive et plus complète que celles qui y ont été admises jusqu'à ce jour, je ne puis mieux faire que de m'adresser à l'administration en cette circonstance pour lui demander si la ville de Valenciennes serait disposée à accepter mon offre ". Il en demande 3000 francs, qu'il accepte de recevoir en une série d'échéances au choix de la municipalité. La commission du musée délibère à ce sujet lors de sa séance du 12 novembre 1894. Elle vient d'être informée que la ville augmentait son allocation pour les dépenses du musée de 3 à 4000 francs pour l'année suivante, aussi, la commission accepte l'offre de l'artiste. Il sera payé en deux fois, 2000 francs sur le budget 1895, le solde l'année suivante. Par ailleurs, en juin suivant, la commission décide de prendre aussi à sa charge les frais de transport. ; Atelier de l'artiste, Fagel Léon

Inscriptions : 
inscription
titre
Précisions sur les inscriptions : 
Français, Sur le piédouche, à l'avant, PREMIERE OFFRANDE

Bibliographie : 
1898, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°533
1909, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°367
1931, Valenciennes, Catalogue du Musée.
n°631
Extrait de l'ouvrage :
"Le jeune Abel est représenté debout, tenant un chevreau dansl es bras et les yeux tournés vers le ciel. Une petite peau de bête est attachée à la lanière qui lui sert de ceinture".
1992, Sortir de sa réserve.
n°504, repr.
Extrait de l'ouvrage :
"Une lettre de Fagel du 17 juillet 1890 (A.M.V. T.2.194), nous apprend que la statue marbre d'Abel avait été achetée par la Tombola de l'Exposition Universelle. Mais le possesseur du billet gagnant ne s'étant pas fait connaître l'oeuvre fut vendue par les Domaines et l'artiste put la racheter grâce au concours financier d'un Directeur-général des contributions indirectes, Monsieur Catune. C'est pourquoi il put la proposer à la ville de Valenciennes "pour la moitié de sa valeur réelle" car il tenait à ce qu'elle figurât au Musée de sa ville natale. Contemporaine des statues de Dupleix à Landrecies et de Chevreul, cette charmante statue se situe dans le temps des chefs-d'oeuvre de l'artiste. Le thème biblique, qui occupa par la suite plusieurs fois le sculpteur, notamment quand il travailla pour le Sacré-Coeur de Montmartre, apparaît ici comme secondaire. La pureté, la grâce, la gravité de l'enfance sont ici en mouvement: la raideur n'est qu'apparente; c'est toute la tension, l'effort du jeune berger offrant sereinement l'agneau qui se débat, c'est son regard tourné vers le ciel mais tellement intérieur, ce sont ses doigts fragiles et souples, ses jambes fines appuyées sur la pointe des pieds, qui animent cette belle figure d'enfant".

J.-C. Poinsignon
1998, Valenciennes, guide des collections
n° 91, p. 152

extrait de l'ouvrage :

La carrière de Léon Fagel est caractéristique des sculpteurs du nord de la France qui demeurèrent attachés à leur province. Élève de René Fache à l'école académique de Valenciennes puis de Cavelier à l'École des beaux-arts de Paris, il remporte le prix de Rome en 1879. Après son séjour romain s'ouvre une carrière de sculpteur officiel partagée entre des commandes monumentales à Paris (Sorbonne, Sacré-Coeur, Jardin des Plantes, etc.) et sa région natale, où Le Monument aux vainqueurs de Wattignies, à Maubeuge, demeure sa réalisation la plus célèbre.
L'anecdote biblique, qui demeure ici accessoire, permet à Fagel d'exécuter une statue véritablement émouvante. La force de l'oeuvre tient à l'expression particulièrement réussie d'une tension qui anime l'ensemble de la figure, depuis la tête et le regard, jusqu'aux pieds, qui ne reposent que sur la pointe. Fier de sa première prise, le jeune chasseur rassemble toutes ses forces pour offrir un agneau dans un geste plein de grâce et d'émotion. Quelques années plus tôt, Alphonse-Amédée Cordonnier exécuta en marbre un Abel se rendant au sacrifice (musée d'Avignon). D'inspiration voisine, l'oeuvre de Fagel est néanmoins très personnelle, dégageant un charme profond et une poésie animée d'une tendresse juvénile que l'on a qualifiée de florentine.

Patrick Ramade
2013, Valenciennes, Guide des collections
p. 205, repr.

Date de dernière modification : 
28 novembre 2023 18:02 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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