P.46.1.4

Portrait de Charles II, Roi d'Espagne

17e siècle (2e quart) (Entre) 17e siècle (4e quart) (Et)

Huile sur toile

Hauteur en cm : 212.0 Largeur en cm : 136,3

Collection privée, Croÿ Duc de, Hermitage (Château de l')

1838, DINAUX, Exposition Arts et Industrie p. 10 1839, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°99 1841, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°39 1860, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°184 (comme Velasquez) 1865, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°204 (comme Velasquez) 1872, CLEMENT DE RIS, Les Musées de Province p. 69 1876, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°215 (comme Velasquez) 1882, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°43 (comme Miranda) 1888, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°43 1898, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°71 1899, ENGERAND, Inventaire des tableaux du Roy p. 277 1909, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°314 1923, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°314 (comme Cossiers), annotation manuscrite 1931, Valenciennes, Catalogue du Musée. n°20, p.36 extrait: "L'infant Don Carlos, fils de Philippe IV et d'Anne d'Autriche, né en 1661, et qui devait plus tard régner sur le trône d'Espagne sous le nom de Charles II, est debout, vêtu de noir, dans un appartement du palais de l'Escurial tel qu'il était décoré au temps de Philippe IV. Sa main gauche, tenant un chapeau, est appuyée sur une table dont le dessus est porté par des lions en bois doré." 1958, BOTTINEAU, L'Alcazar à Madrid p.38 1988, KUHNMÜNCH, La Science au service de l'Art p. 53 1998, Valenciennes, guide des collections n°54, p.96 extrait de l'ouvrage : L'image saisissante de ce personnage à l'allure chétive, écrasé par un décor imposant, frappe à coup sûr l'attention du spectateur. La tonalité même de l'oeuvre, sombre et austère, fait ressortir la pâleur et la fragilité du jeune roi. Il s'agit de Charles II d'Espagne (1661-1700) demeuré sans héritier, la maison des Habsbourg d'Espagne s'est éteinte avec lui. Le jeune souverain, portraituré ici à l'âge de douze ans, est représenté dans le fameux salon des Miroirs de l'Alcazar de Madrid, détruit en 1734. Le peintre restitue habilement le jeu des miroirs, permettant de découvrir le profil du jeune Charles et une perspective fuyante du fastueux salon, qui fut d'ailleurs décoré par Velázquez avec l'aide de Carreño lui-même. On connaît plusieurs exemplaires de cet émouvant portrait, celui du musée de Berlin, contemporain du nôtre, porte la date 1673. L'art de Carreño de Miranda doit beaucoup à Rubens, aux Vénitiens et bien sûr à Velázquez, qui le marque profondément, notamment dans son activité de portraitiste. Nommé peintre du roi, il représenta les membres de la famille royale mais aussi la noblesse de la cour et son cortège de nains, de bouffons et de figures étranges. Distingué et sensible, Carreño confère à ses modèles une gravité tout espagnole. Peintre religieux, mais aussi peintre de grands décors, il demeure le portraitiste le plus accompli de son temps, après Velázquez. Patrick Ramade 2013, Valenciennes, Guide des collections p. 107, repr.