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Œuvre : Précisions - Dieu planchette | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
990.2.2099.2

Dénomination : 
Lieux création, exécution : 
Techniques et matériaux : 
bois

Dimensions : 
Longueur maximum en mm. : 420
Largeur maximum en mm. : 60

Description : 
N°2099 - Figure 38. Collection Moillet.
(Inv. Australie - quatre fétiches en bois dentelés sur les bords. Filasse en bourre de noix de coco, l'un de ces
fétiches porte une dent humaine . Haut.0,400 ; 0,260 ; 0,270 et 0,415 ; Larg.0,075 ; 0,050 ; 0,038 et 0,060).
PLANCHETTE SCULPTEE - Unu. Iles Cook - Aitutaki.
La planchette, en bois léger, n'est décorée que sur une face et les sculptures n'occupent que la moitié supérieure
de celle-ci. Elle mesure 40cm de longueur totale, 8cm de large au sommet, 3 cm à la base. Sa forme générale est
triangulaire sans rétrécissement à la base de la partie sculptée. les bords de cette partie sommitale sont découpés
en triangles (triangles égaux au sommet et à la base, triangles larges et triangles étroits alternés dans la partie
médiane). Depuis le sommet se succèdent les motifs sculptés suivants : une rangée de triangles ; deux motifs
séparés en haut relief : chacun d'eux est formé d'un losange prolongé au-dessous par un chevron (motif chevronlosange
de Buck) ; un relief horizontal et de nouveau le motif chevron-losange, mais inversé par rapport au
premier ; au dessous deux bandes de motifs en dents de scie ; de nouveau le double motif avec chevrons-
losanges et pour finir deux bandes de motifs en dents de scie, plus petites que les précédentes.
Sur les côtés, on distingue des trinagles sculptés en creux (quatre sur le côté gauche, deux sur le côté droit). La
base de la planchette est lisse avec un faible rétrécissement ; au niveau de ce rétrécissement, le pied est entouré de
6 rangs de cordelettes.

Cette sculpture est le troisième objet du Musée de Lille mentionné par P.Buck (1944,P.333-336 et fig.204 a, b),
cette fois-ci d'après un passage où Stolpe (P.41-42, fig.47,48) décrit et illustre deux "symboles sacrés" du Musée
de Lille, je n'ai ni photographié, ni décrit l'objet de la figure 47 de Stolpe, qui a probablement échappé à mes
investigations rapides. Mais le n°48 correspond, à quelques détails près, au n°2099 décrit ci-desus. Il est possible
que Stolpe n'ait pas vu l'objet lui-même : sur son dessin, il a ajouté deux triangles en creux sur le côté droit (ces
triangles servent de base à son argumentation prouvant que ces triangles en creux, plus les triangles découpés
des bords sont des représentations représentations humaines schématiques ), et il indique la bande sommitale
comme étant en creux alors qu'elle est en relief. Il signale en plus la présence autour du manche d'un lien en fibres
(tapa), d'un autre en bourre de coco d'où pend une corde ornée de fibres de coco et de plumes jaunes et rouges.
Une dent humaine était selon lui (et selon l'inventaire de 1912) enfoncée dans le lien de fibres. Actuellement, le
lien en fibres, les ornements et la dent ont disparu. Mais il est possible qu'ils se soient simplement détachés et
qu'on puisse les retrouver. Stolpe précise :"No information could be obtained as to the origin of these objects.
They belonged to a large collection of sacred siymbols wich are obviously from the islands south of Tahiti, most
probably from the Rarotonga group" (8).
P.Buck qui a dénombré huit de ces objets dans les musées, les attribue sans hésitation à Aitutaki . Tout en les
appelant "Aitutaki gods", il les assimile aux planches découpées qui, à Tahiti, étaient plantées des marae et qu'on appelait unu (sur les différentes sortes de unu et leurs fonctions, voir plus bas ) R.Duff, qui donne une très belle
illustration de l'exemplaire du Musée d'Otago, provenant de la collection Oldman, propose une tinterprétation
semblable : "when the marae has been wooded for a ceremony the slabs served as a symbol of the transformation, wether fixed to the altar posts or set aroun the courtyard boundaries".
Mais leurs dimensions réduites, la manière dont ces objets étaient parfois couverts de plumes ou d'autres décorations
(cf.Buck, 1944, PL.4 A) font douter de leur présence, au moins permanente, sur les marae. De plus, typologiquement parlant, le passage des "unu" aux objets considérés comme les véritables supports concrets d'une divinité (cf.Duff, fig.115) est insensible. Où établir la distinction entre les uns et les autres ? je reprendrai cette question un peu plus loin.

Mode d'acquisition : 
Date d'acquisition : 
09/07/1990
Propriété(s) : 
propriété de la commune Lille
Fonctionnement : 
Religion

Date de dernière modification : 
28 novembre 2023 17:58 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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