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Accueil Collections Objet de la collection

Œuvre : Précisions - Collier | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
990.2.1476

Dénomination : 
Lieux création, exécution : 
Techniques et matériaux : 
Bourre de noix de coco, Matériau végétal (sauf bois), Nacre

Dimensions : 
Longueur maximum en mm. : 360
Largeur maximum en mm. : 30

Description : 
PETIT COLLIER . Polynésie - peut-être Iles Australes.
Le collier est en deux parties :
1°) un lien en bourre de cocotressée entouré d'une vannerie ornementale de deux couleurs où alternent des brins
clairs en fibres végétales (peut-être de la feuille de pandanus) et des brins transversaux en coco tressé, plus
foncés? L'armure, deux pris, deux sautés, est croisée diagonale. Aux extrémités, la vannerie ornementale s'arrête
et les fibres sont enserréees dans une simple ligature en bourre de coco, puis le lieninterne dénudé, se termine de
chaque côté par une boucle destinée à la fixation du collier.
2°) 18 petits disques d'environ 2cm de diamètre, sont fixés à pau près tous les centimètres au lien de vannerie.
Chaque disque est dentelé sur presque tout son pourtour. Seul le bord proche des deux trous de fixation est lisse.
Les dentelures sont réalisées par des entailles triangulaires successives. Des liens fins passent par les trous de
fixation et sont ensuite intégrés dans la vannerie.
Malgré son aspect plutôt micronésien (cf in Koch, pl.18 g, un collier en rondelles de Conus, mais non dentelées),
il est possible que ce collier provienne de Polynésie ; mais s'il est facile de déduire de la présence de bourre de
coco une origine tropicale, il est beaucoup moins aisé de proposer une attribution plus précise. Les disques
dentelés portés comme ornements, remontent aux îles Marquises et aux îles de la Société à une période reculée
de la préhistoire (cf suggs, fig 35a, et Sinoto, 1970, P.119-120 et fig.7 ; des fragments ont été trouvés aux îles de la Société, au moins en surface, cf.Lavondès 1973,fig.3), mais les ornements de ce type montés en collier, semblent extrêmement rares dans les musées, sinon inexistants. Il faut noter que les disques trouvés aux Marquises par Suggs et Sinoto sont percés au centre et non sur les bords et qu'ils devaient être fixés sur des bandeaux de tête.
Mais la tradition des rondelles de nacre dentelées a du persister aux îles de la Société jusqu'à l'arrivée des
européens puisque dans l'ébauche de typologie qu'il fait des colliers de nacre polynésiens, BUck (1944, P.439, fig.267v) figure un collier tahitien à trois nacres superposées (British Museum) dont les bords sont dentelés. Mais sur l'exemplaire figuré à côté (Bishop Museum) et attribué aux Tuamotu, les neuf fragments de nacre découpée formant le collier ne sont pas dentelés. Le musée de la Rochelle possède un collier semblable fait de vingt tresse fines en cheveux et de sept pièces de nacre découpée, très endommagées et réparées par des ligatures. Ce collier «porté avant l'arrivée des Européens à Tahiti» aurait été reçu par l'Aspirant Pierre Loti en 1871 et donné au Musée par Stephen Chauvet en 1947. Compte tenu de la date relativement récente de son acquisition et de sa ressemblance avec le collier conservé au Bishop Museum et cité par P.Buck, cette pièce doit provenir également des Tuamotu où des objets de ce type ont pu être conservés plus longtemps .sur place qu'aux îles de la Société.
Mais bien qu'il comporte plusieurs pièces de nacre, le collier du Musée de Lille est différent de ces deux ornements
des Tuamotu. :
1°) l'attache n'est pas en cheveux, mais faite d'un tressage qui paraît peu fréquent en Polynésie centrale, au moins pour ce type d'objet.
2°) les rondelles de nacre sont beaucoup plus petites et elles ne sont pas fixées les unes à côté des autres, mais
elles se chevauchent en partie.
Il n'est pas possible pour l'instant de proposer une localisation précise pour ce collier du Musée de Lille. Il n'est
pas exclu qu'il vienne de Polynésie Centrale, il s'agirait alors évidemment d'une pièce très rare . L'allusion faite
dans l'inventaire à une reine pourrait faire penser qu'il s'agit de la même origine que le grand pendentif de Tupuai.
Quoiqu'il en soit, on peut être au moins sûr de son ancienneté puisqu'il fait partie de la collection Moillet.
A.Lavondes.

Collier d'une reine formé de 18 petites plaques de nacre dentées et attachées à une tresse de cordonnet.

Mode d'acquisition : 
Date d'acquisition : 
09/07/1990
Propriété(s) : 
propriété de la commune Lille
Ancienne(s) appartenance(s) : 
Don, MOILLET Alphonse, D'après Anne Lavondes

Fonctionnement : 
Reine

Date de dernière modification : 
28 novembre 2023 17:58 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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