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Œuvre : Précisions - La 14ème expérience aérostatique de M. Blanchard accompagné du Chevalier Lepinard (1785) | Espace WebMuséo Musenor

Statut de l'oeuvre : 
N° d'inventaire : 
D 971.2.1

Domaine : 
Auteur(s) : 
WATTEAU Louis Joseph dit WATTEAU DE LILLE (peintre)
Titre : 
La 14ème expérience aérostatique de M. Blanchard accompagné du Chevalier Lepinard (1785)

Lieux création, exécution : 
Date de création ou d'exécution : 
1785
Précision sur la création ou l'exécution : 
18e siècle (4e quart)
1785

Techniques et matériaux : 
Peinture à l'huile sur toile

Dimensions : 
Hauteur en cm : : 99
Longueur en cm : : 128,8
Hauteur hors tout en cm : : 116,5
Longueur hors tout en cm : : 146,2

Description : 
La scène proposée, est celle qui fait suite au départ proprement dit de l'aérostat : les souscripteurs, groupés dans un carré, entourés par les troupes de la garnison qui les séparent de la foule des spectateurs, assistent au départ du ballon déjà dans le ciel.

Sur le champs de Mars, entre la citadelle et la ville, les bonbonnes d'acide qui ont servi à la préparation de l'hydrogène sont au centre d'un carré que viennent d'envahir les souscripteurs qui ont payés 6 livres le droit d'assister de près aux préparatifs de l'expérience. Des détachements de troupes de la garnison, disposés en un plus vaste carré, les isolent de spectateurs moins fortunés qui n'ont payé que 3 livres. La foule des Lillois doit se contenter d'observer la scène de la ville dont le panorama se déroule à l'arrière plan. Les silhouettes des principaux monuments sont habilement suggérées : il s'agit du dôme de Ste Marie-Madeleine, la collégiale Saint- Pierre, les clochers des églises Saint- Etienne et Sainte- Catherine, enfin le couvent des Minimes juste sous le ballon. De nombreuses personnes montées sur les toits sont représentés.
La composition du tableau repose sur une succession de plans lumineux et sombres. L'axe qui s'élève de l'angle inférieur gauche jusqu'au pan de ciel bleu à droite dans une trouée de nuages, suggère l'échappée du ballon. L'engouement des lillois pour les innovations scientifiques et les inventions d'utilité sociale est un trait significatif du climat des dernières années de L'ancien Régime qui furent, au moins pour les élites, celles d'une certaines "douceur de vivre".

Les premières étapes de la conquête de l'air, à partir de 1783, ont inspiré la mode ou les arts décoratifs, mais les peintures contemporaines qui ont pour sujet les ascensions en ballon sont plus rares.
Il s'agit ici d'un des meilleurs témoignages picturaux sur les débuts de la conquêtes de l'air. On sait qu'après le premier envol d'un ballon gonflé à l'air chaud, réalisé par les fréres Montgolfier à Annonay le 5 juin 1783, l'emploi de l'hydrogène à la place de l'air, dû au physicien Charles, facilita la multiplication des expériences aérostatiques. Jean-pierre Blanchard (1753-1809) après plusieurs projets de "vaisseau volant", se rallia au ballon gonflé à l'hydrogène. Sa première expérience parisienne, le 2 mars 1784, fut suivie d'une soixantaine d'autres dans plusieurs pays d'Europe. Il fit, notamment en compagnie de l'anglais Jeffries, la première traversée aérienne de la Manche le 7 janvier 1785.
Les expériences aérostatiques réalisées ou projetées à Lille incitèrent le chevalier Paris de Lépinard*, créateur d'un hebdomadaire, à organiser l'ascension que Jean-Pierre Blanchard fit en sa compagnie le 26 août 1785. Partis à onze heures, les aéronautes furent d'abord portés vers le sud, jusqu'au-delà de Compiègne, remontèrent vers le nord-est au dessus de l'Ardenne et furent ramenés vers le sud. Ils touchèrent le sol vers dix-huit heures à Servon près de Sainte-Menehould. Leur retour à Lille fut plus long : ils y furent accueillis le 30 août en fin d'après-midi.

Louis Watteau avait exposé ce même jour, au salon de l'Académie des arts, l'esquisse de la scène du départ. Les deux oeuvres furent terminées rapidement, car, dès le mois d'octobre, on lançait la souscription pour la publication de la gravure exécutée par Helman. Achetés par un négociant lillois, Carez, ami de Charles Lenglart, échevin, amateur d'art qui fut un des premiers conservateurs du musée de Lille, les tableaux passèrent dans les familles Lancel, puis Lenglart à l'Hôtel Drouot le 10 mars 1902 sous les n° 103 et 104.
Texte de Philippe JESSU.

* :imposa en 1781, un journal durable dans la capitale des Flandres "Annonces, affiches, nouvelles, et avis diver pour la province de Flandres" (1781-1793)

Dépôt : 
Dépot longue durée : Musées Nationaux
Précisions sur le dépôt : 
acquis avec son pendant P.1864 en 1971, avec l'aide de l'Etrat

Inscriptions : 
signature
Précisions sur les inscriptions : 
Français, b.g., Daté et signé en bas vers la gauche (sur le talus), L.Watteau,1785

Bibliographie : 
MABILLE de Poncheville, Louis et François Watteau
Paris 1928, p.76-77 et cat p.107( N°6)
MARCUS Cl.-G., Les Watteau de Lille, 1976, Paris
(Tirages à partir d'articles parus dans Art & curiosité 1976)
MABILLE de Poncheville, Les Watteau de Lille
gazette des Beaux-Arts, avril 1926 p.228

Date de dernière modification : 
20 février 2024 17:40 Europe centrale/Paris (ECT) +01:00
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