L'enfance du Christ
Selon les Évangiles de Luc et de Matthieu, le Christ naît dans une étable ou une grotte à Bethléem au moment où l’Empire romain prescrit le recensement de la population. Emmailloté de langes de fortune, il est couché dans une mangeoire entouré d’un âne et d’un bœuf. Annoncée par un ange, sa naissance est suivi de plusieurs visites parmi lesquelles celle des bergers. L’Adoration de Jan Thomas insiste sur les offrandes vitales, œufs et lait, faites par Alison et Mahaut qui succèdent aux riches cadeaux des mages : or, myrrhe et encens.
La Nativité offre l’occasion de dépeindre la relation privilégiée entre l’enfant Jésus et sa mère Marie qui dans les tableaux de dévotion devient intercesseur entre son fils et les commanditaires du tableau. Dans l’œuvre anonyme du musée départemental de Flandre à Cassel, Marie joue le rôle de passeur entre le chanoine Joos vanden Damme et le Christ enfant. Représenté les yeux clos, le donateur invoque la piété divine alors que la peinture est destinée à orner sa dernière demeure dans l’église Notre-Dame de Termonde.
Parmi les épisodes marquants où apparaît la figure du Christ enfant, la traversée d’un fleuve sur les épaules de Saint Christophe occupe une place particulière. Elle convoque un phénomène extraordinaire de l’ordre du miracle. Converti au christianisme, Christophe avait pour mission de faire traverser un fleuve aux voyageurs en les portant sur son dos. Un jour il porta un enfant qui durant la traversée se mit à peser de plus en plus lourd. L’enfant lui répondit alors : « Ne t’étonnes pas, Christophe tu as porté non seulement le monde mais aussi celui qui l’a créé ».
Alexandre Holin pour l'ACMNPDC