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L’essor du paysage au XVIIIe siècle

Le paysage prend un essor important dans l’Italie du XVIIIe siècle, plus particulièrement à Rome et à Venise, villes très prisées par les premiers touristes issus de l’aristocratie européenne. Deux grands types de paysages connaissent les faveurs des collectionneurs : les vedute (représentation réaliste d’une vue urbaine) et les capricci (paysages imaginaires combinant des fragments d’architectures antiques et classiques).

Des tableaux souvenirs

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1- Antonio Canal dit Canaletto (atelier), Vue de la place San Marco à Venise de la Piazzetta et de l'église San Giorgio, 2e quart XVIIIe siècle, huile sur toile, Lille, palais des beaux-arts
2-Francesco Albotto (atelier), Vue de la place Saint-Marc à Venise, milieu du XVIIIe siècle, huile sur toile, musée et domaine nationaux du palais de Compiègne

Au XVIIIe siècle, nombreux sont déjà les touristes fortunés qui souhaitent garder un souvenir de leur voyage à Venise. Afin de répondre aux demandes, l’ingénieux Canaletto (1697-1768) met au point un dispositif pour produire des images  réalistes de la ville : s’aidant d’une camera obscura, il dessine sur le motif des vues pittoresques qu’il transpose ensuite en peinture. Canaletto prend pourtant ses distances avec une transcription purement mécanique du réel : dans la veduta reproduite ci-dessus à droite, la basilique Saint Marc (à gauche) et l’église de San Geminiano (à droite) s’organisent selon des points de fuite  différents, comme si l’artiste voulait montrer que l’expérience de Venise ne peut se limiter à une vision fixe.

Des fantaisies architecturales

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Leonardo Coccorante, Ruines avec le Sacrifice d'Abraham, vers 1730-1740, huile sur toile, 114 x 89 cm, Beauvais, MUDO-Musée de l’Oise

Comme son homologue romain Giovanni Panini (1691-1765), le peintre napolitain Leonardo Coccorante (1680-1750) fait revivre des épisodes bibliques en les situant dans des ruines inspirées de l’Antiquité. Ne cherchant pas l’exactitude archéologique, l’artiste construit des architectures imaginaires à partir d’éléments qu’il a pu observer sur le motif. Ici, le sujet du tableau  (le sacrifice d’Isaac par son père Abraham) semble secondaire au regard de l’importance accordée au temple effondré qui abrite le drame.


(1) camera obscura : ancêtre de l’appareil photographique, la camera obscura (chambre noire) se présente sous la forme d’une boîte percée d’un trou recouvert d’une lentille qui projette une image lumineuse du sujet situé face à elle.

 

 

Alexandre Holin pour l'ACMHDF

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