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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
988.28

Domaine : 
Désignation : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 46 ; H. 55

Inscriptions / marques : 
Monogrammé, D.h.g. ; A.G.L.T., 1819

Représentation : 
Portrait oriental ; Cette tête monumentale saillant d’une toile qui semble ne pas pouvoir la contenir s’inscrit d’avantage dans la tradition des têtes d’expression que dans celle du portrait.
Pourtant ce mystérieux “Mustapha” pourrait bien être, avec son oeil torve, ce même modèle qui posa pour un dessin que l’inventaire dressé par Pérignon pour la vente Girodet décrite ainsi “Pastel d’après Mustapha Sussen de Tunis, fait le 15 août 1819”. Peut être ce Mustapha, citoyen donc de la ville de Sousse en Tunisie, posa-t-il pour d’autres portraits d’orientaux dont “Girodet s’entourait et que leur beauté l’électrisait”.

Lieu de conservation : 
Intérêt / commentaires : 
Exécutée en 1819, cette tête d’étude, où Girodet a recherché l’expression plus que la ressemblance, frappe par l’audace de sa touche picturale, totalement opposée à la facture académique de Pygmalion et Galatée (Paris, musée du Louvre) que l’artiste présente pourtant la même année au Salon. De par sa technique, son sujet, qui rompt avec les canons de l’esthétique néo-classique, et ses couleurs éclatantes, cette oeuvre montre les qualités de coloriste de Girodet, ce qui ne manque pas de retenir l’attention de l’école romantique. L’oeuvre est ainsi copiée par Théodore Géricault (Paris, collection particulièire). L’année où le Radeau de la Méduse (Paris, musée du Louvre) s’oppose à Pygmalion et Galatée au Salon, les liens entre les deux artistes sont même peut-être plus étroits : il n’est pas exclu que Girodet représente ici le légendaire domestique turc de Géricault, que celui-ci dessina (Paris, musée du Louvre). Donnée au chirurgien Dominique-Jean Larrey par les héritiers de Girodet, sans doute en remerciement des soins prodigués à l’artiste, l’oeuvre pourrait également représenter l’un des mamelouks ayant combattu lors des guerres napoléoniennes. Cette tête d’étude, qui donna lieu à l’édition d’une lithographie en 1823, trahit une nouvelle fois l’enthousiasme de Girodet pour l’exotisme des physiques orientaux.

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