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Détail de notice

Lien : 
Numéro d'inventaire : 
988.2

Domaine : 
Désignation : 
Ecole : 
Technique et matériaux : 
Dimensions : 
l. 113 ; H. 145 ; l. 141 ; H. 177

Représentation : 
Portrait oriental ; Dans les premières années du XIXè siècle, Girodet s’intéresse particulièrement aux types orientaux qui colorent de leur présence cchamarrée les foules parisiennes.
L’arriière-plan d’Un Indien, que Coupin date de 1807, se résume à la simple indication d’une ligne de montagnes animée d’un palmier.
Ce fond clair révèle avec force l’exotisme du modèle.

Un indien, représenté debout et jusqu’aux genoux, la tête de trois quarts, coiffée d’un turban, et la main sur la poignée de son sabre. Un schall de cachemire, tourné autour de son corps, et la richesse de ses vêtements contrastent avec le ton basané de sa figure, qui se détache sur un fond de ciel clair.
L’exemplaire du catalogue de Pérignon de la Bibliothèque Centrale des Musées Nationaux porte ce commentaire manuscrit : La tenue est celui d’un africain mais les traits sont de la plus belle régularité. De légères moustaches se lient avec des favoris (...?) et très noirs. Le turban est d’un rouge sombre. Sa robe jaune rompu en verte en dessous, elle laisse voir en s’ouvrant une autre robe blanche attachée avec un cachemire rouge clair. Un autre cachemire dont les extrémités sont ornées de palmettes très riches est posé sur son épaule droite ; un (...?) tombe devant lui l’autre partie tombe derrière l’épaule gauche après avoir passé sur sa poitrine ; sa main gauche tient la poignée de son sabre ; le bras droit tombe, de toute sa longueur ; le long de son corps, la main à moitié fermée est légèrement contractée. La figure se détache sur un fond clair avec une puissance d’effet extremement remarquable. Les yeux regardent le spectateur. - grand comme nature. ; Indien

Lieu de conservation : 
Intérêt / commentaires : 
Dans les premières années du XIXème siècle, Girodet s’intéresse particulièrement aux types orientaux qui colorent de leur présence chamarrée les foules parisiennes. Pierre-Alexandre Coupin, le premier biographe de l’artiste, rapporte même que Girodet peint La Révolte du Caire (Versailles, musée national du château) “entouré de Mameluks qui l’électrisaient”. Contrairement aux têtes d’études d’orientaux qu’il réalise alors, l’Indien, dont le Metropolitan Museum de New-York conserve une esquisse, est un véritable portrait ; à en croire Coupin, qui la date de 1807, l’oeuvre représente un des mameluks que Bonaparte a ramené d’Egypte. Pour le peindre, l’artiste utilise un grand format où il le représente presque en pied. Ce format, souvent réservé à des personnes d’importance, laisse penser que Girodet a été particulièrement fasciné par son modèle, ou que celui-ci occupait une position importante auprès du gouvernement. L’artiste place généralement ses figures dans un décor qui accentue leur caractère ; ici, l’arrière-plan se résume à la simple indication d’une ligne de montagnes animée d’un palmier. Ce fond clair révèle avec force l’exotisme du modèle. Par son sujet et ses dimensions (strictement identiques), cette oeuvre rappelle le Portrait de Katchef Daouth (Chicago, Art Institute), que Girodet présenta au Salon de 1804, et qu’il conserva dans son atelier, aux côtés de l’Indien, jusqu’à sa mort.

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