Dans les Flandres catholiques, contrairement à la Hollande protestante, les commandes religieuses restent importantes. La peinture flamande connaît un essor extraordinaire, sous l’impulsion du génie de Pierre-Paul Rubens. Son atelier répond aux commandes provenant des cours européennes, comme celles que Marie de Médicis passe pour son palais du Luxembourg à Paris. Ses émules réutilisent à satiété le langage pictural appris à l’ombre du maître comme dans l’Allégorie du Bon Gouvernement de la France.

Autour de Rubens gravitent nombre de peintres qui tentent parfois de concilier les innovations introduites par le maître à une esthétique plus traditionnelle. Actifs et ambitieux, ces artistes exécutent de grandes compositions décoratives dans un esprit très flamand que l’on retrouve en tapisserie ou dans des tentures de cuirs peints. Gaspard van den Hoecke, avec le grand tableau représentant Salomon et la Reine de Saba, fait partie de ces artistes encore mal connus qui relèvent d’un courant historicisant dont les principaux représentants sont Frans Francken II le Jeune et les peintres de la dynastie des Teniers.