Outre les prestigieuses commandes destinées à orner les églises, les peintres exécutent de nombreuses peintures à sujet religieux de moyen et petit formats, réservées à la dévotion des particuliers.

 

Au XVIIe siècle, la spiritualité française est dominée par l’attachement au mystère de l’Incarnation. La dévotion à l’Enfant Jésus connaît alors un essor sans précédent qui trouve un champ d’expression intarissable dans la figuration de la Vierge à l’Enfant et de la Sainte Famille (Fig. 1, 2 et 3).

 

Ces oeuvres de piété peuvent également représenter des saints choisis pour leur relation privilégiée avec le Christ. Le cadrage serré ainsi que l’iconographie simple et lisible imprégnée de mysticisme contribuent à susciter l’émotion du fidèle comme en témoigne le Saint François d’Assise en prière exécuté par Claude François dit Frère Luc (Fig. 4).

 

L’aristocratie et la bourgeoisie passent commande de ces images pieuses afin d’en parer leurs intérieurs. Si les oeuvres exécutées par des peintres de renom avaient un rôle essentiellement décoratif, les tableaux destinés aux espaces privés et oratoires ont une fonction davantage dévotionnelle. Il s’agit le plus souvent de tableaux faiblement prisés. Parfois même des copies semblaient suffire pour un usage cultuel.